Chartres : Nouveau rassemblement de solidarité avec les Ukrainien·ne·s

 

 

À l’appel de l’Association des Ukrainiens et des Amis de l’Ukraine en Région Centre Val de Loire, et de sa Présidente Inna Le Gall, une tren­taine de per­sonnes se sont réunies place Châtelet à Chartres ce same­di 1er octobre à 17 heures sous un soleil radieux et un bon vent qui a fait cla­quer les cou­leurs jaune et bleu de quatre grands dra­peaux ukrai­niens déployés sur l’esplanade du Conseil départemental.

 

Un point sur la situa­tion en Ukraine

 

Inna et Oléna, une autre Ukrainienne, ont pris la parole pour dénon­cer la guerre d’agression lan­cée par la Russie le 24 février der­nier, en évo­quant tour à tour les der­niers déve­lop­pe­ments de cette guerre, notamment :

- L’extrême souf­france et l’é­pui­se­ment des popu­la­tions après plus de 7 mois de guerre, mar­qués par la décou­verte de char­niers comme à Boutcha, mais en même temps une très forte rési­lience et une grande dignité.

 

L’évolution de la situa­tion militaire

 

- L’annexion ces jours der­niers de quatre régions ukrai­niennes par la Russie au terme d’un réfé­ren­dum tota­le­ment fabri­qué et qui s’est pour­sui­vi par un pro­ces­sus lui aus­si mon­té de toutes pièces (signa­ture des trai­tés ce ven­dre­di en grande pompe au Kremlin par M. Poutine et les diri­geants des régions sépa­ra­tistes et occu­pées, puis vali­da­tion par la Cour consti­tu­tion­nelle, etc.) ; ces annexions ne sont tou­te­fois pas recon­nues par la com­mu­nau­té internationale.

- La déter­mi­na­tion de l’armée ukrai­nienne qui a per­mis des contre-offen­sives spec­ta­cu­laires telles que l’encerclement de plus de 5000 sol­dats russes dans et autour de Lyman, puis la reprise ce week end de cette ville stra­té­gique, nœud fer­ro­viaire cru­cial dans la région de Donetsk, fai­sant par­tie des quatre régions annexées récem­ment précitées. 

 

L’impensable est de retour

 

- Au-delà du récit des com­bats, des décomptes macabres et du retour de l’inflation, cette guerre met en évi­dence l’impensable depuis les grands affron­te­ments du XXème siècle et la guerre froide : crimes sur des popu­la­tions civiles, menace nucléaire, trans­fi­gu­ra­tion d’un pré­sident en chef de guerre,… 

- La « déten­tion illé­gale » du direc­teur géné­ral de la cen­trale nucléaire de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, arrê­té pour une rai­son encore incon­nue par la Russie, qui contrôle le site.

- Le sabo­tage des gazo­ducs Nord Stream qui conti­nue de faire débat au sein de la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale alors que la Russie nie tou­jours son impli­ca­tion dans ce dernier.

 

Exode d’Ukrainiens et déser­tion de Russes

 

- La fuite vers la Russie de cen­taines de mil­liers d’Ukrainiens pour échap­per aux com­bats en Ukraine et une déser­tion mas­sive d’appelés russes vers des pays limi­trophes pour échap­per à l’enrôlement.

Après avoir récla­mé « des armes pour l’Ukraine », en rap­pe­lant que l’aide mili­taire exté­rieure est déci­sive, les ora­trices ont invi­té les par­ti­ci­pants à prendre la parole. L’un d’eux a remer­cié le peuple ukrai­nien « pour sa for­mi­dable leçon de démo­cra­tie ».

Avec l’hymne ukrai­nien sui­vi d’une pho­to de groupe, la mani­fes­ta­tion s’est ter­mi­née à 18 heures par des dis­cus­sions entre mani­fes­tants et une vente de petites pou­pées en chif­fon aux cou­leurs jaune et bleu de l’Ukraine.  

 

C.P.