E&L : Versez pour les jeunes majeurs isolés en difficulté

Le col­lec­tif Accueil des exi­lés et régu­la­ri­sa­tion des sans-papiers (AERéSP28) vient de lan­cer une col­lecte pour venir en aide aux jeunes majeurs étran­gers iso­lés qui se retrouvent, à leur majo­ri­té, dans des condi­tions pré­caires après un refus de titres de séjour par la Préfecture.

Notre site et notre mou­ve­ment Ensemble! 28 sou­tiennent cette ini­tia­tive et vous appellent à contri­buer à la cagnotte mise en ligne sur HelloAsso.

 

Voir aus­si :

Rassemblement de sou­tien aux jeunes majeurs étran­gers / Chartres / Préfecture / 12 novembre / 15 h. 

Eure-et-Loir : Jeunes sans papiers et précarisés

 

Cagnotte AERSP

19 octobre 2022 : Communiqué de

 

Nous lan­çons aujourd’hui cette col­lecte en faveur des jeunes majeurs qui essuient des refus de titres de séjour et des OQTF (obli­ga­tions de quit­ter le ter­ri­toire fran­çais) de la Préfecture.

Ces jeunes, arri­vés en France depuis l’âge de 13, 14, ou 15 ans, ont été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance comme Mineurs iso­lés étran­gers jus­qu’à leurs 18 ans.

Ils ont connu un par­cours de com­bat­tant pour faire recon­naître leur minorité.

subis­sant sou­vent la rue et la faim dans l’attente inter­mi­nable de voir le Juge des enfants, ou une attente à l’hôtel sans aucun sui­vi médi­cal ou éducatif.

Enfin, ils ont été pla­cés en foyer et connu une orien­ta­tion sys­té­ma­tique vers les filières pro­fes­sion­na­li­santes, la néces­si­té de trou­ver un stage, un contrat d’apprentissage, sans quoi ils sont mena­cés de ne pas avoir leur titre de séjour.

Après avoir sur­mon­té tous les obs­tacles, arrivent les 18 ans, et le cou­pe­ret de la Préfecture tombe.

Depuis un an, on recense une ving­taine de jeunes qui se voient refu­ser leur titre de séjour pour une des rai­sons sui­vantes : un parent tou­jours en vie ; des appels télé­pho­niques au pays ; l’aide de la famille pour l’obtention de l’indispensable extrait de nais­sance, de mau­vaises appré­cia­tions sur leurs bul­le­tins sco­laires ; un niveau de fran­çais insuf­fi­sant (quand on connaît le manque d’heures d’enseignement en Français langue étran­gère, on croit rêver), ou encore parce que le jeune a envi­sa­gé de chan­ger d’orientation professionnelle…

La bas­cule dans une situa­tion irré­gu­lière est alors actée, tous les efforts menés par les édu­ca­teurs pour assu­rer une sco­la­ri­té, l’insertion pro­fes­sion­nelle, l’accès à un loge­ment, sont réduits à néant, du jour au len­de­main. Avec l’OQTF, ils ont une inter­dic­tion de tra­vailler ou de pour­suivre leur appren­tis­sage. Ils perdent tous les droits sociaux.

Ces jeunes peuvent faire valoir leur droit au recours auprès des Juges admi­nis­tra­tifs, mais les délais sont très longs, sou­vent un an, un an d’interruption totale des droits, un an d’irrégularité dans l’espoir d’une issue positive.

Aussi nous appe­lons aujourd’hui à une soli­da­ri­té concrète pour les aider sur l’indispensable : l’alimentation et les trans­ports. Les dons peuvent être ponc­tuels ou men­suels, les mon­tants fixés à votre convenance.

Nous vous remer­cions pour vos mobi­li­sa­tions actuelles et futures.

Lien vers la cagnotte en ligne