Néonicotinoïdes : Kasbarian et le lobby agrochimique  en échec

Écologie 28 vient de saluer (voir le com­mu­ni­qué) l’arrêté de la Cour de Justice de l’Union euro­péenne du 19 jan­vier  signi­fiant que tous les États de l’Union euro­péenne n’avaient pas le droit de déro­ger à l’interdiction des semences enro­bées aux néo­ni­co­ti­noïdes qui sont illé­gaux depuis 2018. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau,  qui s’apprêtait à auto­ri­ser une 3ème année de déro­ga­tion, a dû obtem­pé­rer : « C’est ter­mi­né ! » a‑t-il affir­mé le 23 janvier.

 

C’est un camou­flet pour le gou­ver­ne­ment, le lob­by de l’agrochimie et, comme l’indique le com­mu­ni­qué d’Écologie 28, pour les ‘’poli­ti­ciens conser­va­teurs’’ d’Eure-et-Loir. En par­ti­cu­lier, pour le dépu­té de Chartres Guillaume Kasbarian (Renaissance)  qui s’était fait en 2020 l’avocat de la déro­ga­tion à l’Assemblée natio­nale au mépris des effets délé­tères sur l’environnement (par exemple, sur la sur­vie des abeilles, comme l’indique le com­mu­ni­qué) mais aus­si sur la san­té humaine (cer­veau, repro­duc­tion). Lors d’une visite de sou­tien à des pro­duc­teurs de bet­te­raves dans un champ près de Sours, le dépu­té n’hésitait pas à dire, avant la dis­cus­sion à l’Assemblée natio­nale : « Ça va être un vrai com­bat. La pres­sion de cer­taines per­sonnes idéo­logues et dog­ma­tiques va être forte1. » Heureusement, pour la bio­di­ver­si­té et la san­té humaine, son com­bat est, aujourd’hui, per­du. Faisons tout pour que cette vic­toire enclenche d’autre succès.

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  1. L’Écho répu­bli­cain du 23-09-2020 p. 5.