Bataille des Retraites : Argumentaire n°3, Travailler plus, dit Macron

Pour décryp­ter la réforme Macron-Borne des retraites, nous avons com­men­cé à publier deux argumentaires :
L’argumentaire n° 1 explique com­ment Macron veut bais­ser la part du PIB (pro­duit inté­rieur brut) affec­té à la pro­tec­tion sociale et pour­quoi il y a de l’argent pour les retraites… si on le veut bien.
L’argumentaire n° 2 montre que les femmes sont beau­coup moins payées que les hommes ce qui se réper­cute sur leurs pen­sions de retraite. L’égalité sala­riale appor­te­rait des mil­liards sup­plé­men­taires pour finan­cer la pro­tec­tion sociale.
À retrou­ver ici.
Aujourd’hui, argu­men­taire n° 3 : Pourquoi Macron veut aug­men­ter la durée du travail.
Protection sociale [visuel]

 

Travailler plus, dit Macron ! Provocation !

 

Il l’a répé­té 12 fois dans ses veux du Nouvel An. Il veut être le contre­maître de la socié­té France. Macron veut récu­pé­rer de l’argent. C’est un aveu : sans les tra­vailleurs et les tra­vailleuses, il n’y a aucune richesse ! Mais ils et elles en sont dépos­sé­dés par les « pos­sé­dants » capitalistes.

Agissons pour l’autogestion sociale contre la pro­prié­té privée

La Sécurité sociale, les ser­vices publics : les conquêtes sociales doivent être auto­gé­rées. La retraite est une liber­té. Les coti­sa­tions la financent avec une caisse sociale com­mune. Augmenter les salaires, c’est aug­men­ter les res­sources pour les retraites. C’est reprendre du pou­voir d’agir.

La socié­té et le tra­vail doivent avoir du sens : le bien commun.

Aujourd’hui, les salarié·e·s et les tra­vailleurs indé­pen­dants sont mépri­sés. Le mana­ge­ment capi­ta­liste les trans­forme en machine à cash. Le tra­vail devient absurde. Les jeunes et beau­coup de Français ont rai­son de cher­cher un tra­vail qui ait du sens, tour­né vers la soli­da­ri­té, la convi­via­li­té, vers une démo­cra­tie éco­lo­gique dis­cu­tée col­lec­ti­ve­ment. Les chô­meurs doivent avoir le droit de choi­sir un bon tra­vail. Sans pénalité.

Il n’est donc pas ques­tion de tra­vailler plus pour enri­chir une mino­ri­té. Il n’est pas ques­tion d’attendre jusqu’à 64 ans, d’accroitre les contrats pré­caires, le temps par­tiel impo­sé (sur­tout aux femmes). Aujourd’hui, près de la moi­tié des per­sonnes entre 55 et 65 ans sont hors de l’emploi. Elles sont au chô­mage, ou trop usées par un tra­vail pénible.

Si on vit plus long­temps, c’est jus­te­ment grâce à la Sécurité sociale ! Pas ques­tion de reve­nir en arrière. Il faut au contraire réduire la durée du tra­vail à 32h, pour sup­pri­mer le chô­mage, créer des emplois de qua­li­té et motivants.

La richesse col­lec­tive vient du tra­vail : elle appar­tient à tous

Les retraites repré­sentent 340 mil­liards d’euros (en 2018). Et la pro­tec­tion sociale totale 750 mil­liards, soit un tiers de la richesse glo­bale (PIB). C’est une richesse socia­li­sée. En 1990, les coti­sa­tions (sala­riales et patro­nales) finan­çaient 75% de la pro­tec­tion sociale. En 2018, les coti­sa­tions ne repré­sentent plus que 56%, parce que les coti­sa­tions patro­nales sont blo­quées ou allé­gées (65 mil­liards en moins chaque année). Ce que les entre[1]prises ne payent plus, c’est la CSG qui le paye (26% des res­sources). Cette injus­tice doit être renversée.

Rétablissons les élec­tions à la Sécurité sociale pour rendre le pou­voir à ceux et celles qui créent la richesse.