Châteaudun : ”Retraite aux flambeaux contre une retraite en lambeaux”

Le pari de la CGT d’atteindre les 1000 manifestant·e·s dans les rues de Châteaudun n’a pas été gagné, ce same­di 11 février mais ce fut quand même, comme il fut rap­pe­lé plu­sieurs fois par Yves Benoist (CGT), la plus grosse mani­fes­ta­tion sur un enjeu natio­nal depuis  très long­temps, avec près de 800 personnes.

Des flam­beaux,  en veux-tu ? en voilà !

À 17 h. 30, par un ciel pur d’hiver, ce n’était pas le moment d’allumer les 200 flam­beaux ache­tés par l’Union locale CGT et offerts à qui en vou­lait, un ‘’cha­peau’’ étant ten­du pour cou­vrir les frais divers d’organisation des mani­fes­ta­tions. On com­men­ça donc par deux prises de parole, l’une de la FSU, l’autre de la CGT (mais il y avait aus­si des cha­subles FO et CFDT dans la foule réunie sur la place du 18-Octobre). Les ora­teurs ont eu soin de chauf­fer l’ambiance en fai­sant scan­der à diverses reprises « Les 64 ans, on n’en veut pas ! » ou « Non, non, non à la réforme Macron ! ».

Le dépu­té Vigier à nou­veau inter­pel­lé

Le cor­tège a ensuite emprun­té la rue de la République où, à mesure que la nuit tom­bait, les flam­beaux s’allumaient. Suivant les rues de Varize, puis Jean-Moulin, la marche s’est arrê­tée quelques ins­tants devant la Sous-Préfecture avant de faire un double tour de la place du 18-Octobre encer­clée aux trois-quarts par les manifestant·e·s. Puis, elle a plon­gé dans la rue Gambetta l’occupant toute depuis la place jusqu’à la per­ma­nence du dépu­té macro­niste (Modem) Vigier. Le spec­tacle offert, avec tous les flam­beaux allu­més, avait un aspect féé­rique mais était pour­tant la concré­ti­sa­tion bien réelle de l’opposition d’une immense majo­ri­té de ‘’Grand-Dunois1’’ à la réforme scé­lé­rate pré­vue par le gou­ver­ne­ment. La foule mêlant toutes les géné­ra­tions et de nom­breuses pro­fes­sions en était le témoignage.

Là,  alors que les flam­beaux étaient dépo­sés devant la per­ma­nence,  a été rap­pe­lée pour­quoi l’Intersyndicale a refu­sé l’invitation du dépu­té de venir dis­cu­ter avec lui au moment où la pre­mière ministre Élisabeth Borne a affir­mé que les 64 ans n’étaient pas négo­ciables.  Il lui a été aus­si deman­dé d’enregistrer l’ampleur de la mobi­li­sa­tion et de reve­nir sur son inten­sion de voter la réforme.

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  1. Il y avait des habitant·e·s de la Communauté de com­munes du Grand-Châteaudun.