E&L, 8 mars : L’Égalité pour les femmes
au cœur de trois rassemblements
Le côté militant du 8 mars, Journée internationale pour les Droits des Femmes, a été plus visible que jamais en Eure-et-Loir, articulée à la lutte pour le retrait du projet Macron-Borne des retraites qui impacterait particulièrement les femmes. Des rassemblements ont eu lieu à Chartres, à Châteaudun et à Nogent-le-Rotrou.
Chartres : Le sol de la honte
À Chartres, c’est le collectif NousToutes28, appuyé par la FSU, la CGT, le PCF, LFI, LO et Ensemble! qui avait préparé l’évènement intitulé Le sol de la honte. En effet, après une chanson des Rosie, les 150 participantes [accord grammatical selon le genre le plus présent ! NDLR] avaient la possibilité d’inscrire sur le goudron des situations inégalitaires ou des cris de révolte. Ce qui fut fait sous un vent rageur mais en profitant d’une heureuse parenthèse sans pluie. La prise de parole finale précisa « Les chiffres écrits sur le sol aujourd’hui, nous rappellent que la lutte contre les inégalités que vivent les femmes, c’est aussi une lutte pour la dignité. Pour la dignité de voir son travail, sa contribution reconnues et valorisées. » L’Hymne des femmes, repris par tou·te·s, acheva ce moment fort.
Châteaudun : L’égalité et des roses
À Châteaudun, c’était la première fois que se tenait une action militante de plein air. Plein air mais avec un barnum car, là aussi, le vent soufflait et la pluie menaçait. Installé par l’Union locale CGT, avec le soutien de la FSU, il s’agissait d’y recueillir pendant une heure et demie des signatures sur une pétition « pour l’égalité salariale, pour la prise en compte de la pénibilité et des carrières fragmentées. » Une rose remise aux signataires a mis une touche d’humanité en cette période si dure.
Nogent-le-Rotrou : Les femmes chantent fort
À Nogent-le-Rotrou aussi, l’accent a été mis sur les inégalités salariales hommes-femmes. Lors d’un micro ouvert des femmes ont montré que la différence de salaires entraîne mécaniquement les petites pensions de retraite et que le rattrapage de cette différence par le haut serait un des moyens d’éliminer le petit déficit prévisible à moyen terme du système solidaire par répartition. Pour convaincre au-delà de la quarantaine de personnes présentes, il a été décidé par l’intersyndicale de faire de ce thème féministe le cœur de la manifestation prévue le 11 mars. Le rassemblement a aussi été l’occasion d’un quizz sur les dates des conquis féministes depuis deux siècles et d’entonner la chanson « Si les femmes chantent fort »