7 mars  à Dreux : Des manifestant·e·s ’’pas fatigués ! ’’

C’est de l’Hôpital que la mani­fes­ta­tion est par­tie vers 10 heures 30. Tous les milieux étaient bien repré­sen­tés, ouvriers, soi­gnants, ensei­gnants, beau­coup de jeunes, des parents avec un enfant en pous­sette, des retrai­tés, des Gilets jaunes. De nom­breuses pan­cartes : beau­coup sur le thème du refus de pro­lon­ger la durée de tra­vail à 64 ans et d’autres tels : La borne retraite = éco­no­mies assu­rées. — Pour les séna­teurs retraite dorée, Pour les tra­vailleurs retraite bon marché !

Travaille et tais-toi !

Un ouvrier de l’u­sine Brancher-Graphic à Tremblay-les-vil­lages, très inquiet sur l’a­ve­nir, a impri­mé un dra­peau fran­çais avec l’ins­crip­tion « Travail, consomme et ferme ta gueule ! ». Des membres de la Fédération des Jeunes Révolutionnaires, FJR, s’in­surgent contre l’ins­tau­ra­tion du ser­vice natio­nal uni­ver­sel, des­ti­né aux jeunes de 15 à 17 ans pour une durée de deux semaines. A bas le SNU obli­ga­toire ! Les mil­liards pour nos études et la jeu­nesse, pas pour la guerre et le SNU ! Ils ont ini­tié une péti­tion1.

De l’autre coté de l’Avenue Kennedy, on pou­vait obser­ver la pré­sence d’au moins une dizaine de repré­sen­tants de la police muni­ci­pale et natio­nale, avec 5 voitures.

Arrêt pro­lon­gé devant la per­ma­nence de Marleix (LR)

Le cor­tège s’est diri­gé vers la rue des Éparges, en pas­sant devant le Lycée Branly, on voyait des élèves soli­daires saluer les manifestant·e·s der­rière les vitres. Dans la rue Saint-Martin, le cor­tège était impo­sant et a mar­qué un long arrêt devant la per­ma­nence du dépu­té Marleix (LR) favo­rable à la retraite à 64 ans.

Tout le monde s’est retrou­vé devant le Beffroi pour les prises de paroles. Une mani­fes­tante de FO-Santé a sti­mu­lé la com­bat­ti­vi­té en posant la ques­tion en boucle « Vous êtes fati­gués ? » à laquelle la foule répon­dait « — On n’est pas fatigués ! »

CGT et FO ont pris la parole

Puis, par son porte parole Dominique Maillot (FO), fus­tige « les poli­tiques de des­truc­tion depuis plus de trente ans contre la sécu­ri­té sociale, contre les hôpi­taux, contre le sec­teur public, contre le sta­tut du tra­vail, la des­truc­tion de mil­liers d’emplois. Les tra­vailleurs n’en peuvent plus de la hausse ver­ti­gi­neuse des prix alors que, métho­di­que­ment orga­ni­sés par les spé­cu­la­teurs, les patrons et le gou­ver­ne­ment bloquent les salaires. »

 Enfin, c’est au tour de la CGT, repré­sen­tée par Sylvie Gohier, de s’ex­pri­mer : « Nous le savons, les études le confirment, et le pré­cisent, cette réforme péna­lise les femmes, les seniors, les pré­caires, les per­sonnes abî­mées par le tra­vail pénible. Nous le répé­tons, cette reforme n’est pas une néces­si­té : c’est un choix poli­tique bru­tal et injuste. Nous disons STOP ! En réa­li­té les éco­no­mies seront faites dans l’ob­jec­tif de com­bler les besoins de finan­ce­ment créés par les cadeaux fis­caux aux plus riches. »

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  1. Mail : fjr2021@gmail.com