Châteaudun : ‘’Borne nous renvoie dans la rue !’’
En ce matin du 6 avril à Châteaudun, il y a certes un peu moins de monde qui se rassemble devant la Médiathèque. Mais de belles délégations de grévistes qui ont débrayé arrivent, comme à l’accoutumée, en cortège de Paulstra (une quarantaine) et de Safran (une quinzaine). Au total, ce sont 250 personnes qui vont s’élancer sur un parcours inédit et croiser des Dunois·e·s toujours aussi empathiques.
Sous-Préfecture boycottée
Passant intentionnellement par la rue de Civry, la manifestation, bruyante de klaxons et de slogans, reçoit ainsi le soutien des lycéen·ne·s qui se précipitent aux fenêtres en faisant de grands signes d’encouragement. Le cortège se rend ensuite place du 18-Octobre en empruntant la rue de la République, puis passe devant la Sous-Préfecture, mais ne s’y arrête pas. Pour marquer son mécontentement de la fin de non-recevoir exprimée par la Première Ministre lors de la rencontre avec l’Intersyndicale, indique Yves Benoist (CGT) au micro.
Censure totale du texte réclamée
Le but final est, une nouvelle fois, le soutien local de la réforme des Retraites, le député quasi MoDem Philippe Vigier dont la permanence est consciencieusement recouverte d’affiches hostiles à la loi adoptée par 49.3. C’est là que Patrick Fleury (secrétaire de l’UL CGT) fait le point de la situation : ‘’Cette sacrée Élisabeth est restée bornée ! […] et nous renvoie dans la rue. Pas de soucis pour nous, nous sommes toujours là ! […] Ne pas entendre le mouvement social, c’est faire le jeu de l’extrême droite et nier les urgences des travailleurs. […] Leur seule réponse c’est la violence d’État tant sur le plan verbal qu’au niveau du terrain.’’ S’adressant au Conseil constitutionnel, il lance sous les approbations : ‘’Nous réclamons la censure totale de ce texte […] pour insincérité du débat parlementaire.’’ Et l’enjoint aussi à valider la procédure du référendum d’initiative populaire (RIP)… qui nécessite des millions de signatures préalables.