Chartres, 20 avril : Retrait de la Réforme et des poursuites contre Alexandre !
Le rassemblement devant la Préfecture, le 20 avril, pour protester contre la loi sur les Retraites, promulguée contre l’avis de l’immense majorité de la population, était fixé depuis une semaine et Pierre Licout (FSU), au nom de l’Intersyndicale, l’a rappelé “On est là parce que le Conseil constitutionnel n’a pas censuré la loi et parce qu’Emmanuel Macron a promulgué le texte dans la foulée, dans la nuit suivante.”
24 heures de garde à vue pour Alexandre
Mais, entre temps, la venue du ministre du Travail à Chartres, avec bunkérisation du secteur de la CARSAT, a donné lieu à l’interpellation d’un manifestant, Alexandre. Une large part du rassemblement d’une centaine de personnes a été consacrée à la défense de ce jeune. Pierre Licout a rappellé les faits ‘’Alexandre a été pris de force alors qu’il était à terre. Nous sommes immédiatement intervenus auprès de la Préfecture pour qu’il soit libéré. La Préfecture nous a assuré, mardi, qu’Alexandre serait libéré après une visite médicale et qu’aucune plainte ne serait retenue contre lui. Nous avons appris hier qu’en fait Alexandre a subi 24 heures de garde à vue, donc la Préfète, la Préfecture et ses représentants nous ont menti. […] Nous exigeons la levée de toutes les sanctions et de toutes les poursuites à l’encontre d’Alexandre. Il est convoqué au tribunal le 28 juin. En plus, on l’accuse d’avoir tenté de dérober une grenade lacrymogène, ce qui est totalement faux, en tout cas pas au moment où il était avec nous dans le rassemblement. Il est également menacé d’une interdiction de manifester ce qui est totalement scandaleux.’’ Les manifestant·e·s scandent ‘’Alexandre avec nous !’’
L’Intersyndicale exige d’être reçue avant le 1er Mai
Les barrières installées devant l’entrée de la Préfecture sont franchies. La FSU et l’Intersyndicale demandent à être reçues par la Préfète sur cette affaire. Pas de réponse pendant plusieurs dizaines de minutes malgré la présence de policiers nécessairement en lien avec la hiérarchie. Depuis le début du rassemblement, les rideaux métalliques des portes du bâtiment de l’État sont tirés. Des manifestant·e·s tapent du plat de la main sur les volets ce qui résonne probablement à l’intérieur. Pierre Licout lance : ‘’Pour arrêter des innocents, il y a du monde mais pour nous recevoir il n’y a personne !’’ La foule crie ‘’Nous demandons à être reçus !’’ La Préfète est conspuée de ‘’Ouh Ouh !’’ accompagnés de klaxons, sirènes et sifflets. Une nouvelle version de ‘’On est là…’’ est créée sur le champ : ‘’…même si Françoise1 ne le veut pas – Nous, on est là !’’
On apprend enfin, par l’intermédiaire des Renseignements territoriaux, qu’une délégation sera reçue dans les prochains jours. Les syndicalistes exigent avant le 1er Mai.
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- Françoise Souliman est la préfète d’Eure-et-Loir.