Loi d’abrogation le 8 juin :
La pression s’accentue sur les élus euréliens
À l’approche du vote à l’Assemblée nationale de la proposition de loi du groupe LIOT visant à abroger l’allongement à 64 ans de l’âge de départ à la retraite, la pression s’accentue sur les députés qui, rappelons-le, n’ont jamais pu s’exprimer sur la loi du gouvernement du fait de l’utilisation du 49.3.
Des lettres aux élus
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À Dreux, c’est l’Union locale de la CGT qui a adressé une lettre ouverte au député, président du groupe Les Républicains, Olivier Marleix : ” Nous vous demandons solennellement, comme l’intersyndicale nationale, de contrecarrer les tentatives d’obstruction du gouvernement et de voter contre le passage à 64 ans afin de respecter la volonté de la population […] Déjà, on annonce à certains en congés de fin de carrière qu’ils devront revenir travailler. Si vous voulez représenter correctement les électeurs du nord de l’Eure-et-Loir, il faut voter pour la loi d’abrogation du passage à 64 ans”.
À Chartres, une lettre avait déjà été portée au macroniste Kasbarian le 25 mai.
Une pantomime en forme de parabole
À Nogent-le-Rotrou, le 27 mai, des lettres ont aussi été adressées aux élus… mais sur un mode humoristique les invitant à faire des stages en situation pour prendre conscience de la pénibilité que subissent les salarié·e·s qui refusent de faire deux ans de plus au travail. Elles ont été affichées sur les vitrines des élus (permanence du député Horizons Lamirault, agence Allianz du sénateur LR Segouin de l’Orne) ou lues publiquement. Une pantomime a aussi été jouée plusieurs fois : Loulou l’ouvrier approche avec peine de l’âge de la retraite. Hélas! les défenseurs du CAC40 reculent cette borne de 2 mètres … ou plutôt de 2 ans ! Sous la menace du policier, Loulou est contraint à jeter ses espoirs et les droits de tous-toutes à la poubelle. Et tout recommence ! 66, 68, 70, 72… [voir photos]