14ème grande manifestation Retraites à Chartres : 1000 !
Bien sûr, ce n’était pas les 10 000 participant·e·s de la première manifestation du 19 janvier… mais après cinq mois de lutte et 12 autres grandes manifestations et face au mur du pouvoir, 1000 combatives et combatifs, ce n’est pas rien. Les syndicats se montraient d’ailleurs satisfaits tant ils avaient craint une participation moindre. Les cortèges de la CGT et de la FSU restaient substantiels alors que ceux de FO et de la CFDT étaient plus modestes. Celui de Solidaires pouvait, pour une fois, rivaliser avec ces deux centrales ce qui prouve qu’il était sans doute celui qui avait le moins subi la décrue.
“Aujourd’hui, pour mener ces combats, nous sommes plus forts”
Dans sa prise de parole, Pierre Licout de la FSU (écoutable en quasi intégralité sur la vidéo ci-dessus) a interrogé : « Qui peut croire que le gouvernement l’emporte quand il fait tout pour échapper au vote sur sa réforme […] lorsqu’il tort le bras de la constitution dans l’unique but de contourner l’opposition majoritaire des salariés, des jeunes, des retraités ? […] L’intersyndicale est déterminée à poursuivre le combat pour l’augmentation de nos rémunérations, pour l’amélioration de nos conditions de travail, pour la réductions des inégalités entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui, pour mener ces combats, nous sommes plus forts. »
« Nous ne baisserons ni les bras, ni la tête ! »
Pour la syndicaliste CGT, Chantal Lefèvre : « l’application de la réforme au 1er septembre est totalement irresponsable. Le gouvernement et la majorité veulent empêcher le vote jeudi de la proposition de loi visant à rétablir la retraite à 62 ans […] Ils nous sortent maintenant l’article 40 […] un vrai scandale démocratique. » Et elle proclame « Nous ne baisserons ni les bras, ni la tête ! »
L’UNSA affirme « Notre résolution est intacte malgré le passage en force de l’exécutif […] l’été ne nous fera rien oublier » et il vante les vertus de l’unité syndicale malgré les différences.
« Les 64 ans, on n’en veut pas ! »
Au départ du théâtre, le cortège entame ensuite un périple qui le mène à la gare (où les portes ont été fermées et où un cordon de policiers bloque l’accès de la passerelle), puis à la préfecture (où des barrières ont été mises en place). Si la chaleur a fatigué les organismes, la détermination reste intacte… aussi, une fois revenue au théâtre, la manifestation n’est pas disloquée mais va faire un tour dans l’hyper-centre pour s’achever place des Épars. Relevé parmi les chansons, celle-ci, aux airs de Gilets Jaunes, « Emmanuel Macron, si tu continues, il va faire tout noir chez toi ! » Et, bien sûr, récurrent, le slogan : « Les 64 ans, on n’en veut pas ! »
Un rassemblement de l’Éducation nationale
Dès 13 h. 30, avant de rejoindre en défilé le parvis du théâtre, une cinquantaine d’enseignant·e·s s’étaient rassemblé·e·s devant la DASEN pour mettre en valeur les revendications spécifiques à l’Éducation : abandon de la réforme des lycées professionnels (adaptation des enseignements aux besoins immédiats du patronat local) et du « pacte » (tâches supplémentaires pour gagner plus) et au contraire augmentation générale des salaires sans conditions.