Châteaudun :
Vigier co-responsable du recul social des retraites

En cette, 13ème mani­fes­ta­tion à Châteaudun, depuis jan­vier, contre la loi Retraites, c’est 120 per­sonnes qui ont par­cou­ru le maca­dam, au départ de la média­thèque. L’objectif de ce 6 juin était la nou­velle per­ma­nence du dépu­té macro­niste  Philippe Vigier juste avant que l’Assemblée natio­nale  débatte (le 8 juin) et se pro­nonce (si la pré­si­dente ne fait pas usage de l’article 40…) sur l‘abrogation des 64 ans sou­mise par le groupe LIOT.

”Nous aus­si on est têtus !”

Si les slo­gans rôdés depuis des mois sont tou­jours pré­sents et repris, tel ‘’Les 64 ans, on n’en veut pas !’’, on ajoute désor­mais à ‘’Non, non, non à la réforme Macron !’’ un ‘’Oui, oui, oui à la démo­cra­tie’’. Invention de cir­cons­tance ‘’Macron est têtu… Nous aus­si on est têtus !’’ se taille un beau succès.

Rue de l’Égalité

Rue de la République, un tour de la place du 18-Octobre, puis le cor­tège s’engage rue du Maréchal-Lyautey, nou­velle adresse du dépu­té. Patrick Fleury, le secré­taire de l’union locale CGT, fait remar­quer que sous la plaque nomi­nale reste gra­vé dans la pierre l’ancien nom ‘’Rue de l’Égalité’’, un sym­bole d’effacement qui cor­res­pond bien au com­por­te­ment du pré­sident des riches et de son sou­tien local (sup­pres­sion de l’ISF, notamment).

Ici, pas de vitrine, pas d’enseigne comme rue Gambetta, juste une ano­nyme mai­son bour­geoise. Sans doute le dépu­té était-il las­sé de net­toyer les affi­chages sur sa devanture !

Pour une vraie confé­rence sociale

C’est là que Kévin Tanguy (FSU, au nom de l’Intersyndicale) fait ce qu’il appelle de l’éducation citoyenne et par la même occa­sion le point de la situa­tion : ‘’Les 100 jours d’apaisement deman­dés par Macron ne res­te­ront une réa­li­té que dans sa tête !’’ Il insiste sur la ’’confé­rence natio­nale de finan­ce­ment’’ pré­vue par le groupe LIOT pour contour­ner l’article 40. ‘’En véri­té le gou­ver­ne­ment a peur. Ce serait la pre­mière fois que l’Assemblée natio­nale se pro­non­ce­rait réel­le­ment sur le pro­jet de réforme des Retraites.’’ Et il élar­git la pers­pec­tive ‘’Demandons, aujourd’hui, une vraie confé­rence sociale sur le tra­vail et sur les retraites.’’

Lettre au dépu­té Vigier

Yves Benoist (CGT) lit ensuite la lettre qui va être dépo­sée à la per­ma­nence par l’entremise d’un gen­darme : ‘’Vous sou­te­nez ce recul social, vous en êtes même un acteur actif et fier de l’être, vous ne vous oppo­sez pas au déni de démo­cra­tie qui entoure cette réforme. […] Ah, vous vou­lez bien dis­cu­ter […] mais depuis le début c’est On ne parle pas des 64, on ne parle pas des 43 [annui­tés], on ne parle pas du finan­ce­ment que pro­posent les syn­di­cats… […] Monsieur Vigier vous avez encore deux jours, avec vos amis […] pour retrou­ver le bon sens et redon­ner la confiance aux Français dans la politique.’’

Le cor­tège retourne alors vers son point de départ en mar­quant un bref arrêt devant la sous-pré­fec­ture (mes­sage de com­ba­ti­vi­té adres­sé au gou­ver­ne­ment) et en lon­geant le lycée Émile-Zola (sou­tien aux luttes ensei­gnantes contre le ‘’Pacte’’ ).

Rendez-vous est don­né le 8 juin à 18 h. pour une cas­se­ro­lade au départ de la place du 18-Octobre.