300 pour l’hommage aux victimes d’Arras

Après l’agression au lycée d’Arras ayant entraî­né la mort de Dominique Bernard, pro­fes­seur de fran­çais et des bles­sures graves sur plu­sieurs autres per­sonnes, les syn­di­cats de l’’Éducation natio­nale euré­liens avaient appe­lé à un temps d’hommage aux vic­times à Chartres, devant le monu­ment aux Droits de l’Homme et du Citoyen, place Châtelet.

 

300 per­sonnes se sont ras­sem­blées à 11 h. Avant une minute de silence, Pierre Licout (FSU) a lu un texte com­mun à la CGT-Éduc’action, la FSU, au SE-UNSA, au SGEN-CFDT, au SNFOLC et au SNUDI-FO, à SUD-Éducation.

 

La décla­ra­tion

 

’C’est avec effroi et sidé­ra­tion que nous avons appris ce ven­dre­di l’attaque au cou­teau per­pé­trée contre plu­sieurs per­son­nels d’un éta­blis­se­ment d’Arras. Cet acte ter­ro­riste a entrai­né le décès d’un pro­fes­seur de fran­çais et griè­ve­ment bles­sé d’autres per­son­nels […] Aujourd’hui encore, en France, en 2023, trois ans presque jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, un pro­fes­seur peut être assas­si­né pour ce qu’il est et ce qu’il fait […] L’école est deve­nue une cible pour ce qu’elle repré­sente : un lieu d’émancipation par les savoirs, per­met­tant à chaque élève d’entrevoir une porte, un ave­nir quel que soit son milieu d’origine. Cette idée est insup­por­table à celles et ceux qui sèment la ter­reur au nom de l’obscurantisme […] Chaque jour, dans l’école de la République, des adultes, des pro­fes­seurs œuvrent pour leurs élèves, pour les faire gran­dir, pour les accom­pa­gner. L’école doit être pro­té­gée de toute attaque et de toute dérive. […] Nous vous appe­lons cha­cun à s’abstenir de toute ins­tru­men­ta­li­sa­tion et à res­pec­ter le deuil d’une com­mu­nau­té édu­ca­tive meur­trie.‘’ [ci-des­sous vous pou­vez écou­ter l’intégrale de la déclaration]

Pendant un long moment, les per­sonnes pré­sentes à l’hommage sont res­tées sur place à échan­ger entre elles alors que France 3 enre­gis­trait quelques interviews.