Chartres :
Un rassemblement pour un cessez-le-feu à Gaza

Première expres­sion dépar­te­men­tale sur la voie publique contre le mas­sacre de civils qui se conti­nue dans la bande de Gaza, le 4 novembre, à Chartres, plus d’une cen­taine de per­sonnes se sont regrou­pées sur la place des Épars. À noter, que très peu de poli­ciers étaient présents.

Cessez-le-feu, res­pect des réso­lu­tions de l’ONU

Ce ras­sem­ble­ment a don­né lieu à la lec­ture, à plu­sieurs voix, d’un texte com­mun aux orga­ni­sa­tions appe­lantes (PCF, PS, Ensemble!, EELV, LFI, MJCF, Solidaires, CGT, FSU) qui com­mence par une condam­na­tion ‘’ des crimes de masse, visant essen­tiel­le­ment des popu­la­tions civiles […] com­mis les 7 et 8 octobre par des milices lour­de­ment armées du Hamas’’. Puis la décla­ra­tion sou­ligne qu’à Gaza ‘’plus de deux mil­lions de per­sonnes […] subissent des bom­bar­de­ments mas­sifs [par Israël] et fuient sans issue viable leurs mai­sons détruites’’ et fus­tige ‘’une puni­tion col­lec­tive.’’ Ensuite, elle demande ‘’ à la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale, à l’ONU, au Conseil de l’Europe, à l’Union euro­péenne et à la France de tout mettre en œuvre pour faire appli­quer le droit huma­ni­taire inter­na­tio­nal’’ et liste plu­sieurs exi­gences et prio­ri­tai­re­ment un ces­sez-le-feu et la libé­ra­tion des otages avant de conclure que ‘’ les popu­la­tions d’Israël et de Palestine [doivent] enfin voir leurs droits res­pec­tés et pro­té­gés notam­ment dans le cadre des réso­lu­tions de l’ONU de 1967 (recon­nais­sance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël).’’ [lire l’intégralité de la décla­ra­tion]

Slogans et pan­cartes : Halte au mas­sacre à Gaza !

À la suite de cette décla­ra­tion, quelques slo­gans ont été lan­cés :‘’Assez de crimes contre l’humanité’’, ‘’Levée immé­diate du blo­cus de Gaza’’, ‘’Soutien aux otages de quelque natio­na­li­té qu’ils soient’’, ‘’La seule solu­tion c’est la négociation !’’

Des participant·e·s por­taient des pan­cartes ou affiches : Paix et Justice ins­crit au-des­sus d’images de dra­peaux israé­lien et pales­ti­nien — On ne pour­ra pas dire ‘’on ne savait pas’’ Cessez le feu ! -Halte au mas­sacre à GazaGaza se meurt ‑Halte au géno­cide du peuple pales­ti­nien — Israël assas­sin, Américains, France com­plices, etc.

Le POID et LO se sont invités

Malgré l’appel à ne pas déployer de dra­peaux, un grand éten­dard pales­ti­nien a flot­té et aus­si plu­sieurs du POID. En effet, ce par­ti et Lutte ouvrière qui n’avaient pas été conviés à la pré­pa­ra­tion de cette mani­fes­ta­tion, avaient ras­sem­blé plu­sieurs dizaines de per­sonnes au même endroit et ont fait entendre leurs prises de parole avec leurs propres sono­ri­sa­tions. José Nicol (POID) a inter­pel­lé : ‘’ L’heure est grave.Rien ne peut jus­ti­fier que se pour­suive un jour de plus le mas­sacre de Gaza. Rien ne peut jus­ti­fier que les véri­tables par­ti­sans de la paix ne s’unissent pas pour exi­ger : Arrêt immé­diat des bom­bar­de­ments ! Levée du blo­cus ! Non à l’intervention ter­restre !’’ Et Vincent Chevrollier  (LO) a ren­ché­ri : ‘’Israël dit vou­loir se débar­ras­ser du Hamas, en réa­li­té, c’est tout le peuple pales­ti­nien que son armée tue. Un tel com­por­te­ment c’est du ter­ro­risme d’État. […] Si Israël peut se per­mettre cela c’est grâce au sou­tien total de l’impérialisme, de l’impérialisme amé­ri­cain bien sûr, mais aus­si l’impérialisme français.’’

Il y aura d’autres rendez-vous

Serge Vidal (PCF) a conclu le ras­sem­ble­ment sur ces mots : ‘’ Il y a une urgence d’obtenir un ces­sez-le-feu, une urgence aus­si de se ras­sem­bler. Ce qu’on sou­haite c’est qu’il y ait un ras­sem­ble­ment le plus large pos­sible par rap­port à l’urgence de la situa­tion, c’est le sens de ce qu’on a tra­vaillé. On remer­cie tous les par­ti­ci­pants et la popu­la­tion. Il y aura d’autres rendez-vous.’’

Longtemps, après la clô­ture, des groupes sont res­tés à échan­ger sur la place des Épars.