Loi Immigration toujours dangereuse :
L’AERéSP 28 ne lâche pas !

Pourquoi le col­lec­tif AERéSP1 a‑t-il appe­lé à un nou­veau ras­sem­ble­ment2 contre la loi Immigration de Darmanin, le 3 février à Chartres, alors que le Conseil consti­tu­tion­nel a reto­qué 37 articles de cette loi ? C’est ce qu’ont expli­qué les trois porte-paroles devant une qua­ran­taine de per­sonnes solidaires.

Une des pires lois de la Vème République

Marie Pasdeloup explique que cela reste ‘’une des pires lois de la Vème République, une loi anti-immi­grés et anti-ouvrière qui faci­li­te­ra gran­de­ment les condi­tions d’expulsion, qui ne res­pecte pas les droits fon­da­men­taux et qui ren­dra plus pré­caire l’accueil des réfu­giés et plus dif­fi­ciles les condi­tions de vie […] Nous deman­dons l’abrogation de la loi.’’ Et elle alerte : ‘’Le fond va reve­nir sous une autre forme, comme la réforme annon­cée de l’aide médi­cale de l’État (AME).’’

Directement en centre de rétention

Cathy Burel, dénonce l’arbitraire lais­sé aux pré­fets quant à l’appréciation des cri­tères flous de res­pect des valeurs de la République et s’en prend à ‘’l’aspect répres­sif de la police, qui a déjà com­men­cé même à Chartres, qui va tra­quer les migrants à la cou­leur de peau ; s’ils n’ont pas leurs papiers sur eux ou s’ils sont sans-papiers, ils vont aller en centre de réten­tion direc­te­ment.’’ Elle lance un appel à rejoindre les réseaux de soli­da­ri­té et en par­ti­cu­lier aux syn­di­cats ‘’pour qu’ils donnent plus de force au mouvement.’’

Renforcer les réseaux de soli­da­ri­té et les orga­ni­sa­tions de sans-papiers et d’immigrés

Céline Le Guay, enchaîne en appe­lant à créer ‘’des réseaux de soli­da­ri­té concrète avec l’ensemble des per­sonnes étran­gères de notre dépar­te­ment’’, à ‘’per­mettre le ren­for­ce­ment des orga­ni­sa­tions de sans-papiers et d’immigrés’’ et ‘’déve­lop­per des réseaux au sein des quar­tiers, des villes, dans les écoles, sur les lieux de tra­vail [car] c’est une pro­tec­tion’’ et cela per­met de ‘’lut­ter pour l’égalité des droits et la demande de régu­la­ri­sa­tion des personnes.’’

Combattre le poi­son du racisme

Karine Graffeuil de Lutte Ouvrière affirme que : ‘’les tra­vailleurs et tra­vailleuses, conscients que tous ceux qui cherchent à les mon­ter les uns contre les autres les désarment, doivent com­battre le poi­son du racisme et recons­ti­tuer leur force contre le capi­ta­lisme leur seul ennemi.’’

Avant et après ces décla­ra­tions, au cours d’un ate­lier en plein air, des pan­cartes ont été conçues et réa­li­sées… pour les futures mani­fes­ta­tions qui ne man­que­ront pas d’être nécessaires !

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  1. Ce 3 février des mani­fes­ta­tions ont eu lieu dans de nom­breuse villes de France.
  2. Accueil des Exilés et gula­ri­sa­tion des Sans-P