Ces trois marronniers qu’on abat…

Tôt ce matin, les trois mar­ron­niers de la Courtille à Chartres ont été abattus…
Nous repro­dui­sons un article du site Cactus.press qui relate l’a­bat­tage du der­nier mal­gré l’op­po­si­tion d’une militante.

Chartres 15-02-2024 Courtille Abattage des marronniers

L’abattage du 3ème et der­nier marronnier

 

 

 

 

Il est huit heures du matin. Le jour se lève à peine. Deux des Trois Marronniers gisent déjà au sol. Une mili­tante éco­lo arrive sur place. Elle se posi­tionne au pied du der­nier sur­vi­vant. Des poli­ciers natio­naux l’en­cerclent, lui ordonnent d’é­va­cuer les lieux. La citoyenne éco­lo­giste exhibe des docu­ments du Tribunal admi­nis­tra­tif d’Orléans qui prouvent que les délais de recours ne sont pas épui­sés, que le sort des Trois Vénérables n’est pas encore jeté.
Qu’importe. On devine que la pré­fec­ture a don­né son feu vert pour l’exé­cu­tion. La mili­tante est sou­le­vée du sol par quatre poli­ciers et expul­sée de la pro­prié­té. “Vous avez de la chance qu’on ne vous mette pas en garde-à-vue”, lui assène-t-on.
Les tron­çon­neuses achèvent le vil tra­vail. Et le der­nier Marronnier s’ef­fondre dans un cra­que­ment sinistre. Il est 8h15.
Philippe Bourguignon, le pro­mo­teur immo­bi­lier, pré­sent sur les lieux, jubile. Ces salauds d’é­co­los lui ont fait perdre dix-huit mois, et donc beau­coup d’argent. Il lui importe de rat­tra­per le temps per­du. Les autres orga­ni­sa­teurs du grand mas­sacre, les élus Jean-Pierre Gorges, Elisabeth Fromont et Karine Dorange, demeurent dans l’ombre. Pour eux, aujourd’­hui, ce sera champagne.

 

[Article à retrou­ver sur cactus.press]