“1… 2… 3 collèges à Châteaudun !”
Un cadeau empoisonné
La manifestation s’est achevée, devant la Sous-Préfecture de Châteaudun par l’ouverture de l’imposant paquet-cadeau transporté depuis la place de la Liberté. Ce cadeau c’est celui que veut faire le Conseil départemental et son président Christophe Le Dorven (LR) aux futurs élèves de la ville avec son projet de suppression du collège Tomas-Divi qui serait remplacé par un agrandissement du collège Anatole-France baptisé ‘’collège d’excellence’’. Ce cadeau est précédé de premiers présents : la suppression de trois classes à la rentrée 2024 ! C’est un cadeau gigogne dont les jeunes élèves, qui on pêché et lu les feuilles contenues à l’intérieur, ont découvert les multiples conséquences : Collège usine / Élèves anonymes, adultes non reconnus / Risques accrus d’incivilités / Moins d’espace de récré par élève / Risque accru de conflits et de violences / Risque accru de harcèlement / Concentration des difficultés scolaires et sociales / Difficultés accrues dans le suivi des élèves / Risque de classes surchargées / Mal être des élèves / Mal être des parents et des personnels / Environnement scolaire anxiogène / Climat scolaire dégradé… Autant dire un cadeau empoisonné !
Zola en solidarité
L’évènement avait débuté par un tour du marché du samedi pour au moins 130 personnes parmi lesquelles, sans écharpe, le maire Fabien Verdier. Le cortège a ensuite parcouru la ville en faisant étape devant le lycée-collège Émile-Zola. Quelques professeurs de cette cité scolaire ont pu s’échapper de la Journée Portes ouvertes pour marquer leur solidarité.
Une autre utilisation des 26 millions est possible
Les pancartes étaient nombreuses et les slogans rythmés par plusieurs percussions, trompes et sifflets : ‘’Non à la fermeture du collège Tomas-Divi !’’, ‘’Fermeture de Divi / Appauvrissement garanti !’’ mais revenait surtout comme un leitmotiv ‘’1… 2… 3 collèges publics à Châteaudun !’’ C’est logique de la part du Collectif pour le maintien des trois collèges publics à Châteaudun à l’origine de la manifestation. Ce collectif regroupe aussi bien des parents d’élèves que des syndicats dont on pouvait voir flotter les drapeaux : FSU, CGT, CFDT… Au cours d’un arrêt, Kévin Tanguy (FSU) a fustigé le président du Conseil départemental ‘’qui lors d’une dernière réunion a osé dire qu’il ne comprenait pas l’existence d’un collège marocain et d’un collège turc à Châteaudun. Rappelons lui que la République ne demande pas d’où l’on vient mais nous dit où on va ensemble !’’ Le militant a estimé qu’ ‘’avec l’enveloppe budgétaire de 26 millions du Conseil départemental , il nous semble totalement réalisable de détruire et reconstruire Anatole-France, qui actuellement accueille des enfants dans des conditions indignes, mais également de rénover Tomas-Divi.’’
L’action continuera
Les manifestant·e·s ont fait un tour complet de la place du 18-Octobre avant la dispersion rue Jean-Moulin. Dispersion après qu’ait été annoncées de prochaines réunions d’information décentralisées, la première ayant lieu à la salle Kellermann n°1 le 6 avril à 10 h. 30.