“Choc des savoirs” : Ça ne passe pas !
L’action pour contester le ‘’choc des savoirs’’ initié par Gabriel Attal et poursuivi par Nicole Belloubet et visant à imposer dans les collèges des groupes de niveau rebaptisés groupe de besoin, prévue ce 25 mai place des Épars à Chartres, a dû être déplacée devant le monument Jean Moulin. En effet, le Préfet a estimé que la présence de stands d’animaux domestiques sur la place était incompatible avec les manifestantt·e·s… Il n’a pas plus autorisé un parcours par la place du Cygne.
C’est donc lors d’un rassemblement statique, devant près d’une centaine enseignant·e·s et quelques parents d’élèves de la FCPE1, que Pierre Licout (FSU) a lu la déclaration commune aux six organisations appelantes : la FCPE et la FSU donc, et les fédérations éducation de l’UNSA, de Solidaires, de FO et de la CGT.
Lieu de rassemblement déplacé
La déclaration précise d’emblée que ‘’cette journée de manifestation s’inscrit dans la continuité des actions menées depuis le mois de janvier […] contre un ensemble de mesures, du 1er degré au 2d degré, qui dessinent les contours d’un modèle d’école passéiste et conservateur.’’
Et de relever : ‘’Nous avons mené avec force et détermination la bataille des idées sur les groupes de niveau […] Nous disons non aux groupes de niveau et au conditionnement de l’accès au lycée qui ont pour finalité d’organiser le tri des élèves dès le plus jeune âge. Nous disons non à des mesures qui détériorent les métiers des enseignant·e·s en remettant en cause leur liberté pédagogique […] Nous ne laisserons pas l’école publique se faire déposséder de sa mission de service public.’’
“Nous disons non au tri des élèves”
La déclaration fustige : ‘’En supprimant les postes, en refusant de donner les moyens nécessaires pour fonctionner, en refusant les revalorisations indiciaires pour les personnels et en ponctionnant à nouveau plus de 700 millions d’euros de coupes budgétaires, le gouvernement fait le choix de l’austérité, d’une école publique paupérisée.’’
Mais les organisations affirment aussi très fort : ‘’C’est un investissement massif en moyens humains, dans les salaires, dans le bâti scolaire, dont l’école publique a besoin.’’
Les syndicats se sont engagés à poursuivre l’action, menée encore ces derniers jours avec des journées ‘’tous et toutes en noir’’ pour faire le deuil du ‘’choc des savoirs’’, et à soutenir l’opération ‘’collèges morts’’ du 7 juin lancée par la FCPE.
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1. Fédération des Conseils de Parents d’Élèves.