Avec l’AFPS de Dreux : “Nous sommes tous des enfants de Gaza !”
À la veille du relai de la flamme olympique à Dreux le 7 juillet, un autre flambeau a été transmis dans la cité, celui de la solidarité avec le peuple palestinien qui continue à subir l’agression israélienne. Ce relai a débuté après les atrocités commises par le Hamas et la réponse génocidaire de l’État hébreu, en octobre 2023, avec la création du Collectif d’Eure-&-Loir pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et les premières manifestations qu’il a alors organisées. Puis, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Pays de Dreux s’est crée et a été intégrée dans le collectif.
L’AFPS a pris le relai
Ces dernières semaines, les militant·e·s politiques et syndicaux/ales animant le collectif ont été accaparé·e·s par une campagne électorale inattendue et extrêmement décisive, y compris pour le positionnement de la France par rapport à l’avenir de la Palestine. Tout naturellement, l’AFPS a pris le relais en organisant ce rassemblement, et de la plus belle manière !
1,5 millions de Gazaouis menacés de famine
En ce samedi de juillet, c’est 75 personnes (sans compter les enfants présents en famille) qui ont répondu à l’appel. Elles ont d’abord entendu le point d’actualité de l’AFPS lu par son président, Christian Canac et deux autres membres (Micheline Cognard et Nafissa) : ‘’Selon les organismes internationaux, si le cessez-le-feu définitif n’intervient pas d’ici à la mi-juillet, la famine concernera directement 1,5 millions de personnes […] Lundi dernier, l’armée israélienne donne l’ordre d’évacuation de quelque 250 000 personnes à Kahn-Younes, obligeant des familles dans le dénuement à encore déménager dans des abris de fortune.’’ Exigeant une nouvelle fois la reconnaissance par la France de l’État de Palestine, la déclaration fustige ‘’le deux poids, deux mesures dont bénéficie encore une fois l’État d’Israël. Malgré cette guerre terrible contre des civils, les athlètes israéliens participent aux JO alors que les athlètes russes, défendant les couleurs d’un pays tout aussi violent, en sont exclus.’’
“Ne franchissez pas d’autres lignes rouges !”
Plusieurs poèmes sont ensuite lus dont l’un de Mahmoud Darwich intitulé ‘’Nous aussi nous aimons la vie’’, d’abord en traduction française par Nafissa, puis dans sa version originale en arabe par Sidi.
Le rassemblement se poursuit par une symbolique ligne rouge qu’explique Agnès Cueille : ‘’Pour montrer que nous allons continuer à demander à tous les États de dire Stop ! Ne franchissez pas d’autres lignes rouges, nous allons constituer une chaîne pour figurer cette ligne rouge, tous ensemble.’’ Une fois constituée cette chaîne circulaire, les slogans des précédentes manifestations sont repris avec vigueur : 1–2‑3 la Palestine a droit 4–5‑6 a droit à la justice / Free Free Palestine / Nous sommes tous des enfants de Gaza / Qu’est-ce qu’on veut ? Un cessez-le-feu Où ça ? À Gaza Quand ça ? Maintenant / Halte au massacre du peuple palestinien / On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, Nous on est là ! Pour l’honneur d’la Palestine et les enfants qu’on assassine, On est là ! / Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine !
“C’est nous le camp de la paix et de la tolérance !”
Agnès Cueille conclut le rassemblement sous les applaudissements en s’adressant ‘’à ceux qui nous regardent de travers parce qu’on réclame la justice, la paix pour les Palestiniens : c’est nous le camp de la paix et de la tolérance. Nous sommes ici divers […] nous sommes une seule humanité sur Terre et nous devons respecter l’autre, respecter les autres dans leur diversité, dans leur humanité.’’