Chaleureuse rencontre avec deux jeunes Palestinien·ne·s à Dreux
Vendredi 27 septembre, deux jeunes Palestinien·ne·s, Muna et Rafat, étaient invités par l’ Association France Palestine Solidarité — Pays de Dreux qui appelle, avec le Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens d’Eure-et-Loir, depuis bientôt un an, à manifester contre la guerre à Gaza.
70 personnes réunies
Ces deux diplômé·e·s des universités, habitant·e·s de Jérusalem et de Cisjordanie occupée terminaient leur Tour de France de deux semaines par une conférence au Restaurant Turkoise-Grill. La salle du restaurant était comble : membres de l’association, familles du quartier et de la région drouaise, soutiens de l’AFPS. Après l’introduction de Christian Canac, Président de l’AFPS-Dreux, Miguel Vasone, du comité national de l’AFPS a évoqué la situation à Gaza (entre 30 et 50 morts par jour) et a dénoncé les dernières attaques au Liban, ‘’pays souverain’’ qui doit être respecté. ‘’Pour la CIJ, la Cour Internationale de Justice, les colonies en Palestine sont illégales’’.
Devant 70 personnes, durant près de deux heures, les invités palestinien·e·s ont exposé la situation qu’elle et il connaissent dans les deux territoires contrôlés par Israël. La traduction était assurée par une adhérente de l’association. La situation humanitaire dramatique et le blocage politique actuel concernant l’arrêt des bombardements à Gaza étaient dans tous les esprits.
Des conditions de vie inégalitaires
Grâce aux explications fournies par les invités, l’auditoire à découvert plus précisément les distinctions qui existent entre les citoyens israéliens et les habitants d’origine palestinienne pour qui les conditions de vie sont très difficiles. Dans certains lieux, ces populations, privées de leur logement, vivent sous la tente. Il a été question de reconstructions persévérantes de villages entiers par les populations palestiniennes et aussi de déplacements forcés et de personnes dont les papiers n’ont pas été renouvelés.
À Jérusalem, ville au statut particulier vivent environ 300 000 Palestinien•ne•s dans le secteur Est de la ville mais sans avoir droit à la nationalité. Seul le titre de résident•e•s leur est accordé. La politique actuelle d’aménagement du territoire recherche une réduction du nombre d’habitants d’origine palestinienne. L’absence de continuité géographique entre les quartiers palestiniens est aussi recherchée par Israël. Il a été question de destructions de quartiers et de politique scolaire sous-financée ainsi que de chômage accru depuis les attaques du 7 octobre.
Le débat s’est terminé par un repas amical.
Persévérance, courage, combat ont été les maîtres mots pour caractériser la population palestinienne.