Chaleureuse rencontre avec deux jeunes Palestinien·ne·s à Dreux

Vendredi 27 sep­tembre, deux jeunes Palestinien·ne·s, Muna et Rafat,  étaient invi­tés par l’ Association France Palestine Solidarité — Pays de Dreux qui appelle, avec le Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens d’Eure-et-Loir, depuis bien­tôt un an, à mani­fes­ter contre la guerre à Gaza.

70 per­sonnes réunies

Dreux 2024-09-27 Voix de Palestine AFPS Salle

Une par­tie de la salle

Ces deux diplômé·e·s des uni­ver­si­tés, habitant·e·s de Jérusalem et de Cisjordanie occu­pée ter­mi­naient leur Tour de France de deux semaines par une confé­rence au Restaurant Turkoise-Grill. La salle du res­tau­rant était comble : membres de l’association, familles du quar­tier et de la région drouaise, sou­tiens de l’AFPS. Après l’introduction de Christian Canac, Président de l’AFPS-Dreux, Miguel Vasone, du comi­té natio­nal de l’AFPS a évo­qué la situa­tion à Gaza (entre 30 et 50 morts par jour) et a dénon­cé les der­nières attaques au Liban, ‘’pays sou­ve­rain’’ qui doit être res­pec­té. ‘’Pour la CIJ, la Cour Internationale de Justice, les colo­nies en Palestine sont illé­gales’’.

Devant 70 per­sonnes, durant près de deux heures, les invi­tés palestinien·e·s ont expo­sé la situa­tion qu’elle et il connaissent dans les deux ter­ri­toires contrô­lés par Israël. La tra­duc­tion était assu­rée par une adhé­rente de l’association. La situa­tion huma­ni­taire dra­ma­tique et le blo­cage poli­tique actuel concer­nant l’arrêt des bom­bar­de­ments à Gaza étaient dans tous les esprits.

Des condi­tions de vie inégalitaires

Dreux 2024-09-27 Voix de Palestine AFPS Vasone Canac Sidi

Miguel Vasone, Christian Canac, et Sidi

Grâce aux expli­ca­tions four­nies par les invi­tés, l’auditoire à décou­vert plus pré­ci­sé­ment les dis­tinc­tions qui existent entre les citoyens israé­liens et les habi­tants d’origine pales­ti­nienne pour qui les condi­tions de vie sont très dif­fi­ciles. Dans cer­tains lieux, ces popu­la­tions, pri­vées de leur loge­ment, vivent sous la tente. Il a été ques­tion de recons­truc­tions per­sé­vé­rantes de vil­lages entiers par les popu­la­tions pales­ti­niennes et aus­si de dépla­ce­ments for­cés et de per­sonnes dont les papiers n’ont pas été renouvelés.
À Jérusalem, ville au sta­tut par­ti­cu­lier vivent envi­ron 300 000 Palestinien•ne•s dans le sec­teur Est de la ville mais sans avoir droit à la natio­na­li­té. Seul le titre de résident•e•s leur est accor­dé. La poli­tique actuelle d’aménagement du ter­ri­toire recherche une réduc­tion du nombre d’habitants d’origine pales­ti­nienne. L’absence de conti­nui­té géo­gra­phique entre les quar­tiers pales­ti­niens est aus­si recher­chée par Israël. Il a été ques­tion de des­truc­tions de quar­tiers et de poli­tique sco­laire sous-finan­cée ain­si que de chô­mage accru depuis les attaques du 7 octobre.
Le débat s’est ter­mi­né par un repas amical.

Persévérance, cou­rage, com­bat ont été les maîtres mots pour carac­té­ri­ser la popu­la­tion palestinienne.