Dreux : Pour la paix en Palestine au départ des Oriels

À Dreux, ce same­di 23 novembre, ni un reste de neige ni le vent froid n’ont décou­ra­gé les 120 participant·e·s à défendre la vie et le droit à leur pays des Palestinien·ne·s. Depuis plus d’un an, ce peuple souffre du trai­te­ment inhu­main qui lui est réser­vé par le régime de Netanyahu et l’armée israé­lienne, suite aux ter­ribles attaques du 7 octobre 2023. Cette fois, le col­lec­tif à l’origine de cette nou­velle ini­tia­tive, avec la forte pré­sence de l’Association Française Palestine Solidarité — Pays de Dreux, a démar­ré la marche vers le lycée Branly en par­tant de la place des Oriels.

Les parents, sou­vent venus avec leurs enfants, ont scan­dé des slo­gans sans ambigüi­té, notamment :

- Gaza, Gaza, Dreux est avec toi !

- On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là !

- Nous sommes tous des Palestiniens !

D’où vient le sio­nisme ?

Avant le départ de la marche, Nafissa, de l’AFPS a lu une ana­lyse per­met­tant d’expliquer l’origine sio­niste des idées à l’œuvre depuis la fin du 19ème siècle, leur ter­rible pré­sence dans les esprits des Israéliens les plus radi­caux et dans les choix poli­tiques du gou­ver­ne­ment actuel.

Le long du par­cours dans les quar­tiers, des arrêts ont per­mis à d’autres orga­ni­sa­tions de s’exprimer : La France Insoumise, le PCF, La CGT Dreux, le Mouvement Ensemble!, l’association des Vauvettes, le pré­sident de l’AFPS- Pays de Dreux.

Des sujets trai­tés au fil des arrêts

Plusieurs thèmes ont ain­si éclai­ré la situa­tion actuelle : ‘’Politique de colo­ni­sa­tion contraire au droit inter­na­tio­nal, le peuple pales­ti­nien se meurt, le géno­cide est là sous nos yeux et la France regarde ailleurs’’ a dit Serge Vidal du PCF.

Pour Ensemble!28, Micheline Cognard décrit un médi­cide, mot uti­li­sé par l’ONU : chute de 75% du nombre des hôpi­taux, puni­tion col­lec­tive selon un rap­port indé­pen­dant, qui touche les patients et les per­son­nels de san­té. ‘’Politique déli­bé­rée’’ selon le rap­port de l’ONU.

Agnès Cueille pour La France Insoumise dénonce un géno­cide. Elle aus­si défend la légi­ti­mi­té de la Cour Pénale Internationale. Puis elle démontre qu’Israël n’est pas une démo­cra­tie, que l’égalité n’existe pas, en évo­quant les 5 sta­tuts juri­diques dif­fé­rents qui réduisent les droits des Palestiniens selon les lieux où ils vivent. Instaurée en 2018 sous Netanyahu, c’est une idéo­lo­gie ségré­ga­tion­niste qui hié­rar­chise les êtres humains.

Génocide et épu­ra­tion ethnique

Au nom de l’association Alliance des Vauvettes, Sidi explique ce que cette guerre a d’atroce et d’injuste, notam­ment : ‘’des cen­taines de vic­times tous les jours, 70% des vic­times sont des femmes et des enfants, com­ment ne pas appe­ler ces atro­ci­tés une épu­ra­tion eth­nique ?’’. Il évoque le moment qui vien­dra de rendre des comptes pour qui aura accor­dé son ‘’sou­tien incon­di­tion­nel à Israël’’. Il demande la recon­nais­sance de l’État de Palestine par la France.

Le Président de l’AFPS du Drouais, Christian Canac, cite les objec­tifs du futur gou­ver­ne­ment du pré­sident amé­ri­cain Donald Trump et en appelle à des solu­tions durables, pour sor­tir de la logique de guerre et de colonisation.

Enfin, une adhé­rente de l’AFPS évoque l’enrichissement de cer­taines entre­prises pré­sentes dans les ter­ri­toires occu­pés par Israël et appelle au boy­cott de leurs produits.

Le pro­chain ren­dez-vous pour une nou­velle marche pour la Palestine a été plé­bis­ci­té par les manifestant·e·s. Ce sera le 14 décembre.