Nogent-le-Rotrou : ATD-Quart-Monde toujours actif contre la misère et pour l’égalité
Chaque année le mouvement ATD-Quart-Monde de Nogent-le-Rotrou doit faire entendre ses exigences d’une société respectueuse des droits pour toutes et tous. Le combat de Joseph Wresinski, qui est rappelé sur la plaque apposée sur le mur latéral de l’Hôtel de ville de Nogent-le-Rotrou, est malheureusement toujours d’actualité ! Une fois de plus, une cinquantaine de personnes se sont réunies ce 17 octobre, Journée mondiale du Refus de la Misère. Les interventions des militant·e·s et allié·e·s de l’association ont traité des difficultés éprouvées dans le cadre des exigences des institutions, ressenties parfois comme insurmontables, toujours comme injustes.
Témoigner pour développer les solidarités
Des militant·e·s témoignent de certaines situations d’exclusion accrue qu’ils et elles connaissent. Par exemple, un jeune étudiant, militant d’ATD, explique que, dans le cadre de leurs études supérieures, les étudiant·e·s d’origine modeste se trouvent dans l’obligation d’ajouter à leurs études un travail salarié, souvent tout au long de l’année scolaire.
Une dame décrit son désarroi devant l’informatique et affirme que dans les services publics, il est nécessaire de ‘’remettre de l’humain’’.
Les barrières sont accrues aussi pour les étranger·e·s qui désormais doivent apprendre la langue française par une application informatique, loin du contact direct et humain. De plus, à partir de janvier prochain, le niveau exigé sera augmenté pour toutes et tous, jusqu’à un niveau qui ‘’sera une barrière infranchissable pour beaucoup’’, “ un instrument de la politique du rejet” comme l’affirme La Cimade.
La poésie pour exister
Pour clore cette première partie de la soirée, Sabine Rosnay qui a lu des poèmes de femmes afghanes, explique qu’il a été “donné la voix” à ces femmes par la lecture de leurs poèmes, et qu’il est autant nécessaire de “donner la parole” aux personnes qui, sinon, seraient oubliées.
Amicale dégustation
Puis les ami·e·s d’ATD ont été invité·e·s dans la Salle des Colonnes de la mairie où étaient installées des affiches sur le thème des inégalités. La soirée s’est accompagnée de la dégustation d’une soupe de légumes du ‘’Jardin partagé’’ qui est un exemple des bienfaits d’une solidarité concrète.
