Olga / CinéParadis / Chartres / 23 mai / 20 h.

Quand :
23 mai 2022 @ 20 h 00 min Europe/Paris Fuseau horaire
2022-05-23T20:00:00+02:00
2022-05-23T20:15:00+02:00
Où :
CHARTRES - Les Enfants du Paradis
13 place de la Porte-Saint-Michel
Coût :
9,80 € hors réductions
Contact :
Collectif Accueil des étrangers et régularisation des Sans-Papiers

Logo lumineux Les Enfants du paradis

 

Logo-Amnesty-Chartres [jaune]

Pour vision­ner la bande-annonce, cli­quez ici

Olga [Affiche 2 Suisse]*

Extraits d’une inter­view d’Élie Grappe

publiée sur le site French Mania qu’on peut retrou­ver dans son inté­gra­li­té ici.

 

Pourquoi l’Ukraine ?

Elie Grappe : L’autre ques­tion qui me pré­oc­cu­pait beau­coup était celle de la pas­sion. Fin 2015, après un court métrage sur la danse clas­sique, j’ai coréa­li­sé un docu­men­taire autour d’un orchestre, dans l’univers des conser­va­toires que je connais bien. J’y ai fil­mé une vio­lo­niste ukrai­nienne arri­vée en Suisse juste avant Euromaïdan. Le trouble avec lequel elle m’a racon­té la révo­lu­tion, et la façon dont les images l’avaient atteinte, m’a pro­fon­dé­ment tou­ché. J’y ai trou­vé la jonc­tion entre les dif­fé­rents motifs qui m’intéressaient pour mon pre­mier long métrage : fil­mer la pas­sion d’une ado­les­cente, le corps en action, et mettre face à face son enjeu indi­vi­duel et des enjeux collectifs.

Que connais­siez-vous de la révo­lu­tion ukrai­nienne et de la gym­nas­tique de haut niveau au départ ?

Elie Grappe : Je suis par­ti de zéro. Un peu comme dans une démarche de docu­men­ta­riste. D’ailleurs, je me suis docu­men­té ! Pour l’Ukraine, je me suis beau­coup posé la ques­tion de l’appropriation cultu­relle quand même. Raison pour laquelle, dès le début, j’ai inclus dans ma démarche des Ukrainiens. Des consul­tants, en quelque sorte, qu’ils soient socio­logue ou cinéaste. Leur apport a été capi­tal. Quant à la gym­nas­tique, j’avoue que c’était très mys­té­rieux pour moi. D’ailleurs, cela ne m’attirait pas for­cé­ment au départ, mais ce sport de haut niveau me per­met­tait d’incarner l’effort que de très jeunes filles peuvent exi­ger d’elles-mêmes au nom de leur passion.

À pro­pos de jeunes filles, vous fil­mez leurs « corps en action » lors de très belles séquences d’entrainement, tout en veillant à ne jamais les éro­ti­ser. Un point de vue rare au ciné­ma, sur­tout venant d’un réalisateur…

Elie Grappe : Oui, c’était hyper impor­tant pour moi d’échapper à tout ça dès le départ. Vous savez, j’ai lu « Le Regard fémi­nin, une révo­lu­tion à l’écran » d’Iris Brey, et cela m’a beau­coup éclai­ré. Dans ce livre, elle met des mots sur des inter­ro­ga­tions qui étaient déjà pré­sentes en moi. De fait, pour mon film, je vou­lais être avec le point de vue d’Olga, pas dans un regard pro­je­té sur elle. Le corps étant hyper pré­sent, il fal­lait trou­ver la bonne dis­tance. Je le dis en toute humi­li­té, mais je sou­hai­tais être dans une démarche pro-fémi­niste. C’est pour cela que j’ai sou­hai­té m’entourer de femmes tout au long de la fabri­ca­tion du film.