CETA vous, CETA nous de choisir !

     Le Collectif Stop TAFTA d’Eure-et-Loir dénonce depuis plu­sieurs mois les effets néfastes qu’aura le trai­té de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne, le CETA. Le same­di 18 novembre, jour­née d’action natio­nale contre le CETA, le col­lec­tif a choi­si d’organiser une consul­ta­tion en deman­dant aux Chartrain.e.s de se posi­tion­ner sur l’organisation d’un grand débat public sui­vi de la mise en place d’un réfé­ren­dum pour la rati­fi­ca­tion natio­nale du CETA. Une dizaine de mili­tants se sont ins­tal­lés sur une place proche du mar­ché de Chartres, entre 10 h. et 12 h. 30. Dans cette courte période les dis­cus­sions ont été fruc­tueuses puisque la moi­tié des pas­sants qui ont accep­té le tract et par­ti­ci­pé à une dis­cus­sion plus ou moins longue ont par­ti­ci­pé à la consul­ta­tion : 100 bul­le­tins sur 101 sont favo­rables à un réfé­ren­dum. C’est un résul­tat encou­ra­geant pour les membres du col­lec­tif mais il ne faut pas se cacher qu’un nombre consé­quent de per­sonnes croi­sées ont refu­sé de prendre le tract, par dés­in­té­rêt ou franc désaccord.

     Les dis­cus­sions démontrent clai­re­ment que l’acronyme CETA est très peu recon­nu et que le conte­nu de cet accord de nou­velle géné­ra­tion n’intéresse pas tout le monde. Malgré tout, cer­taines per­sonnes sont infor­mées et s’inquiètent pour les agri­cul­teurs fran­çais, la qua­li­té des ali­ments, les effets de ces échanges trans­at­lan­tiques sur le cli­mat ou la concur­rence éco­no­mique et sala­riale. Les citoyen.ne.s bien informé.e.s dénoncent le déni de démo­cra­tie que consti­tue l’arbitrage d’exception offert aux mul­ti­na­tio­nales qui pour­ront inten­ter des pro­cès contre l’état ou des collectivités. 

     Un autre constat : le plan Macron-Philippe, pro­messes creuses éla­bo­rées pour faire accep­ter ce trai­té par la popu­la­tion majo­ri­tai­re­ment réti­cente, semble peu connu. Le Collectif Stop-TAFTA28 se donne désor­mais la tâche d’affiner ses ana­lyses sur tous ces sujets pour entraî­ner la popu­la­tion à obte­nir des par­le­men­taires du dépar­te­ment un véri­table débat natio­nal qui donne enfin la parole aux citoyens et citoyennes.