Aux États-Unis, la gauche “socialiste“
de Sanders remporte des élections

Meeting de Bernie Sanders, mai 2016 en Californie
Il faut savoir reconnaître les bonnes nouvelles quand elles pointent leur nez, même timidement et sans fanfare, au milieu de la nuit trumpienne : les résultats des élections locales du 7 novembre dernier aux États-Unis ne reflètent pas seulement un fort rejet du Parti républicain du président, ils laissent espérer que la construction d’une force politique radicale amorcée par Bernie Sanders ne s’est pas essoufflée à la fin de sa campagne.
Sur les 59 candidats soutenus par Our Revolution, le mouvement créé il y a un an par le sénateur du Vermont, 27 ont gagné, de même que 15 candidats issus des Democratic socialists of America. La principale organisation socialiste du pays, dont le nombre d’adhérents est passé de 6.000 à 30.000 depuis novembre dernier, affirme ainsi que 56% de ses candidats ont remporté des sièges, contre 20 % lors du cycle électoral précédent.
Dans le Massachussetts, sept candidats appuyés par Our Revolution ont raflé des sièges au conseil municipal de Somerville. Des socialistes ont également remporté des sièges municipaux à Lakewookd dans l’Ohio, à Billings dans le Montana, à New Haven et à Hamden dans le Connecticut.

Photo du site regards.fr
Dans le Maine, les électeurs ont en outre approuvé par référendum l’élargissement du programme public de couverture maladie pour les plus modestes (Medicaid) à 70.000 personnes supplémentaires.
Une petite liste qui confirme, après le succès inattendu de la campagne de Sanders, que l’étiquette “socialiste” ne fait plus peur à une nouvelle génération d’Américains, tout à fait réceptifs envers le projet de réduire les inégalités, d’étendre l’assurance maladie et de combattre l’emprise financière qu’exerce les multinationales sur la vie politique américaine.
Il est cependant probable que la direction du Parti démocrate, tenu par les attentes de ses donateurs de Wall Street, demeure sourde à la radicalisation de sa base…