Expulsion musclée à Bure
Solidarité à Chartres dès le soir
22 février 1018 — Rassemblement devant la Préfecture d’Eure-et-Loir suite à l’évacuation du Bois Lejuc à BURE.
Une quinzaine de personnes d’horizons divers se sont rassemblées suivant l’appel lancé après l’annonce de l’intervention musclée sur le site du projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires. Dés le matin, des sms et des courriels ont circulé.
Chacun.e critiquait la violence du pouvoir gouvernemental qui, avec une unité de 500 gendarmes est venu devant une trentaine d’opposants lanceurs d’alerte, alors qu’une rencontre avec le secrétaire d’état Sébastien Lecornu était programmée l’après-midi même et pour deux jours…
Selon les mêmes informations, l’assaut à été donné sur la “Maison de la résistance” appartenant aux associations de défense de l’environnement et située dans le village de Bure pour “flagrant délit de violence” !
À Chartres, à 18 h., dès leur arrivée devant la préfecture, les participants ont reçu la visite de la police leur signifiant l’absence d’autorisation de manifester et les obligeant à délivrer l’identité d’au moins une personne !
Le petit groupe à pu montrer aux quelques passants pressés par le froid sa détermination à dénoncer le nucléaire, bien conscient que les luttes sont devant eux…
À Bure, selon les informations du site reporterre.net, dès la nuit dernière plusieurs militant.e.s ont repris position dans le bois et dans, au moins, une cabane dans les arbres.
Communiqué de Ensemble! : Bure, la lutte continue
Sur décision gouvernementale, une violente intervention de plusieurs centaines de gendarmes mobiles, a expulsé du site du bois Lejuc les opposants à l’enfouissement à Bure de 85 000 mètres cubes de déchets radioactifs hautement toxiques pendant des centaines d’années.
La maison de la résistance a été investie. Plusieurs militants arrêtés sont en garde à vue.
Cela fait des années que la résistance à Bure s’est développée pour s’opposer à la mise en place d’une véritable poubelle nucléaire, sans égard pour l’avenir de la population et de la nature.
A l’instar de G. Collomb, ministre de l’intérieur, les représentants de la majorité « En marche » ont déclamé sur tous les tons qu’il était hors de question de tolérer une zone de non droits.
Le sous-entendu est clair. E. Macron et E. Philippe ont dû se résoudre à abandonner le projet de la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Mais hors de question que le même scénario se reproduise ailleurs.
L’avertissement est donc clair non seulement à Bure, mais aussi en direction des opposants à Europa City ou au contournement de Strasbourg, par exemple.
Des rassemblements de protestation, soutenus par « Ensemble ! », ont immédiatement eu lieu dans plusieurs villes.
« Ensemble ! » condamne cette intervention militaire, l’expulsion des opposants à la mise en place d’une poubelle nucléaire à Bure et exige la libération des militants arrêtés.
L’énergie nucléaire produit toujours plus de déchets dont la radioactivité maintenue menace l’avenir de la planète. C’est un danger mortel pour les populations. C’est pourquoi il faut sortir du nucléaire et investir dans les énergies renouvelables.
À Bure et ailleurs la lutte continue contre les grands projets inutiles ou dangereux.
Le 23 février 2018.