Chartres : Succès
de la Marche pour le climat

 

Comme les lycéens la veille, les ini­tia­teurs de la Marche du siècle pour le cli­mat à Chartres ont été sur­pris par l’importance de la par­ti­ci­pa­tion : près de 600 per­sonnes, où se mêlaient tous les âges y com­pris des enfants por­tant pan­cartes venus avec leurs parents. Il y avait même une ving­taine de Gilets Jaunes iden­ti­fiables et d’autres sans gilet, prou­vant que la pré­oc­cu­pa­tion éco­lo­gique n’est pas absente des ronds-points. Mais, c’est sur­tout la « classe moyenne » qui com­po­sait le gros des mar­cheurs. Avec la volon­té de ne pas gêner la cir­cu­la­tion auto­mo­bile, le cor­tège, par­ti de la place Châtelet pour y reve­nir, a emprun­té les rues pié­ton­nières de l’hyper-centre-ville.

 

Il faut féli­ci­ter le groupe Citoyens pour le cli­mat, dénom­mé loca­le­ment Il est encore temps — Chartres, d’avoir pris l’initiative d’organiser la marche en Eure-et-Loir. Mais pour­quoi avoir contraint les prises de paroles – indi­vi­duelles ou de col­lec­tifs – à ne s’exprimer que sur des solu­tions indi­vi­duelles locales ? Personne ne peut nier la néces­si­té pour cha­cun de faire ce qui est en son pou­voir pour être éco­nome des res­sources ter­restres dans sa vie quo­ti­dienne. Mais, il faut aus­si faire savoir que les res­pon­sa­bi­li­tés des mul­ti­na­tio­nales (par exemple celles qui sont extrac­trices des éner­gies fos­siles) et les gou­ver­ne­ments qui défi­nissent les poli­tiques éco­no­miques natio­nales ou inter­na­tio­nales (trai­tés de libre échange, par exemple) sont bien plus grandes encore. Ce serait mettre en pra­tique ce qu’un res­pon­sable du groupe citoyens de Chartres, Adrien Girard, décla­rait dans l’Écho du 15 mars « On n’a pas réponse à tout, mais on sera à l’écoute ».

 

La marche de same­di poin­tait moins clai­re­ment que celle des lycéens, la veille, les res­pon­sa­bi­li­tés des pou­voirs publics : point, dans les slo­gans repris, de « Changement cli­ma­tique, inac­tion des poli­tiques », seule­ment « Et un — Et deux — Et trois degrés C’est un crime — contre l’humanité ». Néanmoins, le fro­zen final, où tous les par­ti­ci­pants se sont figés pour dénon­cer l’inaction cli­ma­tique, a renoué avec l’appel natio­nal qui énonce «Face aux grands dis­cours et à l’inaction du gou­ver­ne­ment, nous deman­dons des réponses à la hau­teur de l’enjeu : la sur­vie de l’humanité. » Et puis, sur­tout, des pan­cartes de mani­fes­tants n’oubliaient pas cette dimen­sion impor­tante du com­bat (voir photographies).

 

Il faut sou­hai­ter que les pro­chains évè­ne­ments en Eure-et-Loir pour la défense du cli­mat puissent être orga­ni­sés dans la plu­ra­li­té des orga­ni­sa­tions qui y sont engagées.