Chartres : 1er Mai syndical en hausse
Le Premier Mai syndical 2019 à Chartres aura mobilisé nettement plus que l’an passé : entre 250 et 300 participants. Signe que le climat social reste chaud après plus de cinq mois de manifestations des Gilets Jaunes et de fortes mobilisations, toujours en cours, dans la Fonction publique et dans l’Éducation nationale.
C’est d’ailleurs derrière une banderole « Non aux lois Blanquer » que le cortège a parcouru la ville entre la Préfecture et la Maison des Syndicats, rue des Grandes-Pierres-Couvertes. Mais, étrangement, pratiquement aucune pancarte revendicative. Seuls des drapeaux, quelques distributions de tracts et ventes de journaux permettaient d’identifier les organisations présentes. La sono de la CGT tonitruante sur le lieu initial du rassemblement s’était tue et c’est celle, plus modeste, de Solidaires qui égrenait les chants de lutte (« On lâche rien… ») sans, pour autant, réussir à vaincre la nonchalance des marcheurs sous le soleil. Même le devenu célèbre « On est là ! On est là, même si Macron ne le veut pas… » était repris sans trop de conviction par une quinzaine de Gilets Jaunes présents et s’éteignait vite…
Une déclaration commune
Ce n’est qu’à l’écoute de l’intervention liminaire commune aux organisateurs et dite à quatre voix (CGT, UNSA, Solidaires, FSU) que les revendications ont été mises en valeur : « C’est une autre répartition des richesses qu’il faut mettre en œuvre, ainsi qu’une fiscalité plus juste et plus progressive. À l’inverse des choix politiques actuels, il est urgent de revaloriser les salaires du privé et du public, les minimas sociaux et les pensions, de développer des services publics de qualité sur tout le territoire, gage de cohésion sociale et de plus d’égalité, d’établir une protection sociale de haut niveau… » sans oublier d’alerter sur les risques environnementaux et d’exiger « une transition juste socialement ».
Chacun sa tonalité
À l’arrivée à la Bourse de Travail, chaque syndicat donne un ton à son intervention : la FSU fait le bilan des succès syndicaux en remontant à la mise en place de la Sécurité sociale pour appeler à une inventivité pour des formes de lutte renouvelées ; l’UNSA lance un message internationaliste et réaffirme que le droit d’asile est un principe démocratique fondamental, elle salue les reculs gouvernementaux sur certains sujets antisociaux permis par le mouvement des Gilets Jaunes ; la CGT fait remarquer que si les syndicats ont obtenu les locaux de la Bourse (ouverts en 2018), c’est grâce aux luttes menées depuis de nombreuses années (« c’est en étant unis que nous pouvons obtenir des victoires ») et insiste sur l’action Fonction publique du 9 mai qui s’adresse aussi aux usagers ; enfin, Solidaires exprime son plaisir de participer pour la première fois au 1er Mai en Eure-et-Loir en tant que jeune section départementale.
C’est alors l’heure de l’apéritif offert à tous les participants par les sections syndicales.
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Des manifestations ont aussi eu lieu à Dreux (100 participants) et Châteaudun (80).