Blanquer à Nogent-le-Rotrou :
les Gilets Jaunes étaient là !
Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer était en tournée dans divers établissements scolaires d’Eure-&-Loir, ce vendredi 6 septembre. Après les écoles du Coudray et de Thiron-Gardais, il faisait escale au lycée Rémi-Belleau de Nogent-le-Rotrou.
Un ministre pressé
Les Gilets Jaunes du rond-point Michel-Hoguet n’ont pas raté l’occasion d’accueillir un important ministre du gouvernement. Ils avaient distribué un tract sur leur rond-point et en ville et se sont rassemblés devant le lycée à l’heure prévue pour l’arrivée de M. Blanquer… Las, le ministre était très en avance et est vite reparti, appelé d’urgence à Marseille…
Pour autant, la gendarmerie (PSIG[1]) a continué à confiner les manifestants, rejoints par des syndicalistes enseignants de SUD-Éducation (Solidaires) [2], sur l’étroit trottoir faisant face au parking du lycée… C’est que les notables locaux, eux, étaient toujours dans la place, notamment le président de région François Bonneau (PS) flanqué de son vice-président à l’économie Harold Huwart (MRG) ou les conseillers départementaux, divers droite, Luc Lamirault et Pascale de Souancé.
D’une entrée à l’autre
Après avoir entonné à de nombreuses reprises leurs chants habituels remis au goût du jour : « On est là, on est là, même si Blanquer ne le veut pas… », « On est tombé par terre, c’est la faute à Blanquer, le nez dans le buisson, c’est la faute à Macron », et brandi les pancartes rendant visibles leurs objectifs, ils se sont décidés à emprunter en cortège la rue Bretonnerie surprenant les gendarmes qui ont laissé voir un moment de flottement. Mais les manifestants, conservant leur démarche pacifique, avaient simplement décidé de rejoindre l’entrée arrière du lycée, rue Léo-Lagrange.
Dans ce déplacement, les manifestants sont passés de 25 à 35, pour s’installer dans la verdure et discuter avec des élèves et des professeurs quittant l’établissement… sous le contrôle de gendarmes dont l’un était armé d’un flashball !
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- Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie.
- Pour sa part, la FSU a rencontré un conseiller du ministre et publié un communiqué.