Presque deux mois,
et une nouvelle fois dans la rue !
La manifestation appelée par l’Intersyndicale départementale (CGT, FO, CFE-CGC, FSU et Solidaires), dans le cadre de la 8ème journée nationale pour les retraites depuis le 5 décembre a rassemblé au moins 450 personnes toujours très motivées (« Motivé, motivé… », l’air et les paroles de la chanson de Zedba sortaient d’ailleurs d’une sono syndicale). Pour s’adapter à une participation moindre que lors de la précédente journée, le parcours a été réduit reliant la Préfecture au Théâtre avec un passage en centre-ville (place du Cygne, place des Halles).
Âge d’équilibre à 65 ans
C’est avant le départ qu’une prise de parole commune à l’Intersyndicale a été prononcée par Bernard Vinsot de la CGT. Elle était centrée sur l’étude d’impact et l’avis rendus par le Conseil d’État sur le projet gouvernemental de retraites par points, il y a quelques jours : « L’avis du Conseil d’État porte une critique sévère sur des aspects essentiels. […] Le Conseil d’État confirme ainsi le caractère incertain de la retraite demain, si le système universel voyait le jour. (Il limiterait) la visibilité des assurés proches de la retraite sur les règles qui leur seront applicables. […] » Le syndicaliste note : « L’âge d’équilibre sera la clé de voûte du système universel. Alors que depuis des mois, cet âge d’équilibre était annoncé à 64 ans, il serait de 65 ans dès l’entrée en vigueur du futur système (génération 1975) et continuerait de croître ». Bernard Vinsot conclut « Le projet de système universel par point doit être retiré ! »
Poursuivre le mouvement
C’est ce que répètent sans cesse les manifestants : « La retraite à points, on n’en veut point ! ». Encore une fois, les Gilets Jaunes à la banderole bleue accompagnés de leurs percussions sont remarqués dans le cortège et seront les derniers à quitter l’esplanade du théâtre
Avant la dislocation, le porte-parole des syndicats appelle à poursuivre le mouvement et indique que l’Intersyndicale interprofessionnelle nationale se réunira en fin de journée et celle d’Eure-et-Loir le lendemain matin. Nul doute qu’elles décideront de nouvelles actions. La bataille essentielle reste d’expliquer les dangers du projet Macron, de montrer les voies d’une substantielle amélioration du système par répartition actuel et de convaincre de nouvelles personnes de manifester, sous une forme ou une autre, leur opposition au démantèlement du système solidaire.
Une bonne occasion de réfléchir ensemble sera la soirée-débat organisée par les Gilets Jaunes ce 1er février à Dreux avec la participation de syndicalistes dont Gérard Filoche.
Et quelques photos de Willy Proust, ici.