Nogent-le-Rotrou : Le cercle des ”poètes” s’est élargi
Comme promis, les professionnel·le·s et intermittent·e·s du spectacle et des citoyen·ne·s se sont retrouvé·e·s samedi 20 novembre à 12h près du kiosque. Plus de 60 personnes cette fois, le pari de dépasser 25 a été gagné. Des jeunes, des ancien·ne·s, des membres d’associations, des militant·e·s de syndicats, d’organisations politiques parfois, des Percheron·ne·s de Nogent et de villages, des familles venues avec les enfants.
Agir dans une société en crise
Beaucoup ont témoigné des difficultés que l’on observe dans la société, de leur colère devant un quotidien de plus en plus injuste et inquiétant, de mesures portant atteinte à certaines libertés. Ont été évoqués :
- le droit de témoigner des violences institutionnelles (« Loi de Sécurité globale » qui menace notamment la liberté de la presse et les témoignages par l’image)
- les travailleurs et travailleuses qui doivent manifester pour obtenir la prime COVID promise au printemps,
- la liberté des patrons d’oublier leurs engagements et de mentir aux salarié.es,
- les emplois précaires et le chômage,
- l’urgence d’agir pour l’environnement,
- les souffrances des salariés qui exercent les métiers les plus exposés : les intérimaires de l’automobile, les personnels des EHPAD, les aides à domicile…
- le défaut d’égalité à l’encontre de populations, qu’il faudrait rencontrer pour agir au niveau local,
- les lois qui s’imposent contre les grands objectifs oubliés de la Déclaration des droits humains,
- l’analyse des règles implacables du capitalisme et du néo-libéralisme,
- le droit à l’instruction en famille qui disparaîtrait de la loi, victime de l’amalgame avec le terrorisme,
Mais il a été question aussi d’ESPOIR qui ne peut que s’ancrer dans des actions concrètes et mobilisatrices, de désobéissance civile, d’engagement. Du pouvoir des rêves que les enfants doivent préserver et… de poésie, de poésie, de poésie…
Malgré vous, demain sera un autre jour
Vous devrez regarder le matin, renaître et la poésie déborder
Heureusement, les intermittent.es du spectacle, privé.es d’expression publique, sont toujours passeurs de poésie, ils et elles ont mobilisé l’imaginaire des participant.es en donnant une large place à la parole des poètes : Chico Buarque, Pierre Reverdy, Bertold Brecht, Antonio Mendoza, Olivia Ruiz.
Rendez-vous est pris pour un ACTE 3, SAMEDI 28 NOVEMBRE à 12h au même endroit.
Deux banderoles avaient été réalisées, elles ont été portées sur…100m, en manifestation, pour la photo de groupe. Le moral est bon !