Nogent-le-Rotrou : File d’attente devant le cinéma !
Celles et ceux qui se sont retrouvés là sont artistes, public, animent d’habitude la vie culturelle du Perche et d’ailleurs, celui-ci avait une pancarte “J’ai vendu ma guitare pour payer mon loyer”, celle-là “Art®istres”, ces autres-là tenaient une banderole “On va mourir et même pas sur scène”, “Fin de l’entracte”, “Sans nourritures de l’esprit à quoi bon les nourritures terrestres”, “Dis quand qu’on va au pestak ?”…
Le manque de revenus n’est pas toujours compensé par les aides de l’État pour nombre d’artistes. S’il y a eu des aides pour les structures, il n’en est pas toujours de même pour les salariés, employés en CDD, ils ne profitent pas toujours du chômage partiel. Il y a bien sûr des intermittents qui touchent des allocations chômage, mais outre le manque à gagner en fin de mois, qu’en est-il de tous ceux qui n’ont pas ce statut ? Bref, une situation anxiogène qui s’éternise. Des personnes à qui l’ont dit qu’elles ne sont pas “essentielles”… et pourtant, la France, pays des Lumières et de l’exception culturelle !
À la suite de ce rassemblement, tous sont partis en cortège, alerter en chansons les badauds faisant leurs courses sur la Place St-Pol, certains des clients du marché leur ont emboîté le pas se sentant concernés par cette pénurie de spectacles, d’expositions, de musées, de liens sociaux et de culture. Le groupe à rejoint pour midi le 9ème rassemblement hebdomadaire, devant le kiosque du théâtre de verdure, “Pour un après pas comme avant”.
La pandémie a laissé muettes les salles de spectacles de la ville, mais sur la façade du cinéma on peut toujours voir les affiches de la dernière ouverture, il y 84 longs jours, “Adieu les cons” et “Camarades”, tout un programme.
Retrouvez l’article et les photos sur le le blog Pour un après pas comme avant