Nogent-le-Rotrou : Flashmob et projets d’actions
Ce samedi 20 mars, premier jour du printemps, les habitués du marché nogentais sont surpris mais vite sous influence : à 11h30, des individus des deux sexes sont de plus en plus nombreux entre les étals de la première allée, un instrument de musique ou une feuille à la main ils se lancent dans un chant devenu célèbre sur les places de nos villes : « Danser encore » du chanteur HK. Bonheur communicatif assuré ! Quand le collectif Pour un Après pas comme Avant invite, il y a du monde ! 140 participant·e·s, sans compter le public !
Il est manifeste que les choix du gouvernement de maintenir les lieux culturels sous cloche ne récoltent que le rejet des professionnels et intermittents de la culture, soutenus par un public de plus en plus large et audacieux. Parce que trop de mépris pour les besoins de l’esprit et pour le vivre ensemble est fatal aux entêtés, le gouvernement devrait se méfier.
Le dernier avis du Conseil scientifique conforte les participant·e·s à toutes les flashmobs qui fleurissent un peu partout, en classant les lieux culturels parmi les activités à « risque peu élevé ».
Il est temps qu’on nourrisse son esprit et que soit reconnu essentiel le goût du bonheur partagé qui permettent de supporter ce monde inégalitaire et, de surcroît, confiné !
UNE VIDÉO APPRÉCIÉE
70 des participants se retrouvent à midi au Théâtre de Verdure. Mathieu lit les messages enthousiastes suscités par la vidéo que le groupe a lancée sur les réseaux sociaux la semaine précédente et qui dénonce la loi de « Sécurité Globale ». 1250 vues environ après une semaine sur les réseaux sociaux. Bravos enthousiastes. De cette loi, il en sera question au cours de l’heure d’échanges, d’une part parce qu’un groupe de représentants de Pour un Après pas comme avant a rencontré un journaliste de l’hebdomadaire L’Action‑L’Écho (article paru ce jeudi) et d’autre part parce que la loi dite « Sécurité globale » a été votée au Sénat par 238 sénateurs, 98 voix contre avant un examen en commission mixte avec des représentants de l’Assemblée nationale. M.C. évoque la réécriture de l’article 24, qui ne change rien à la volonté de criminaliser les témoignages photos et vidéos des manifestant·e·s dans les situations de brutalités policières. La vidéo-surveillance de masse est, sans surprise, validée par ces élus.
SOUTENIR C’EST AGIR (ET VICE-VERSA)
La détermination et l’auto-organisation des intermittent·e·s du spectacle et de l’emploi appellent au soutien de leur lutte pour leurs droits sociaux et pour que la culture sous toutes ses formes redevienne un bien essentiel. En particulier, soutien aux occupants et occupantes du Théâtre du Mans.
LES 150 ANS de la COMMUNE DE PARIS…
…ont une place de choix dans les discussions du jour. Z.C. présente un petit historique des événements, regrettant que sa génération soit si peu informée sur cette période. Les jeunes ignorent souvent qui a été Louise Michel et plus encore les décisions au service du peuple travailleur, pour l’égalité et les droits, durant les 72 jours d’existence du 18 mars au 28 mai 1871 avant le massacre du peuple insurgé (‘’la Semaine sanglante’’) et les déportations. Plusieurs personnes se déclarent prêtes à travailler le sujet et proposent un événement sur cette période, initiative saluée unanimement.
UN ESPOIR D’OUVERTURE DES LIEUX CULTURELS EN JUIN ?
Elisabeth, du café associatif Le Circonflexe, a apporté la bonne nouvelle et fait des propositions pour soutenir la culture à Nogent. À réfléchir en commun.
T.L. présente les MANIFESTATIONS CLIMAT du 28 MARS, en préparation aussi dans le département.
Comme toujours, de petites commissions réfléchiront aux actions décidées par l’assemblée du samedi.