Les AESH ont reçu le soutien des intermittent•e•s

Le ras­sem­ble­ment des AESH (accom­pa­gnants des élèves en situa­tion de han­di­cap)  ce jeu­di en début d’après midi devant la DSDEN (ex Inspection aca­dé­mique) à Chartres visait à sou­te­nir leurs pres­santes demandes :

  • une aug­men­ta­tion des salaires et la pos­si­bi­li­té de temps com­plets pour per­mettre aux AESH de vivre digne­ment de leur travail,
  • l’abandon des PIAL1 et de la poli­tique de mutua­li­sa­tion des moyens,
  • la créa­tion d’un véri­table sta­tut de la Fonction Publique pour recon­naître le métier d’AESH,
  • le recru­te­ment mas­sif d’AESH pour per­mettre aux élèves ayant des noti­fi­ca­tions d’être accom­pa­gnés à hau­teur des besoin.

Chartres 08-04-2021 Rassemblement AESHPlusieurs AESH et res­pon­sables syn­di­caux ont pris la parole pour décrire la situa­tion qui leur est faite.

Un accom­pa­gnant remarque que les mis­sions confiées aux AESH « ont une valeur, elles demandent des com­pé­tences, de la qua­li­fi­ca­tion, de l’adaptation per­ma­nente, de l’autoformation mais à côté de cela on nous impose des temps par­tiels avec un reve­nu au-des­sous du seuil de pau­vre­té. On nous ferme à nous, les portes de l’autonomie, c’est un comble ! […] nous deman­dons donc des temps pleins pour tous les col­lègues qui le sou­haitent en Eure-et-Loir. »

Le repré­sen­tant FNEC-FP FO dénonce : « Par la mutua­li­sa­tion, on nous assigne de nou­veaux élèves du jour au len­de­main, même s’il faut pour cela se dépla­cer d’une école à l’autre […] nous vou­lons tra­vailler sur notre école de rat­ta­che­ment. »  Il pointe aus­si l’absence de for­ma­tion en citant le témoi­gnage d’un AESH : « Nous sommes que peu, voire pas du tout for­més pour les dif­fé­rents han­di­caps avec les­quels on travaille. »

Chartres 08-04-2021 Rassemblement AESH avec IntermittentsLa porte-parole du SNUIPP-FSU élar­git le point de vue en notant : « Pour accom­pa­gner des enfants en situa­tion de han­di­cap, main­te­nant, il faut le bac en revanche les rému­né­ra­tions ne sont pas au niveau bac. On est dans une socié­té où l’on ren­voie tou­jours à la ques­tion du coût et pas à la ques­tion du béné­fice : que cha­cun puisse vivre selon ses spé­ci­fi­ci­tés dans une même cité à part entière et en éga­li­té avec les autres citoyens, ça c’est que du plus pour notre société. »

Fait rare, une repré­sen­tante des intermittent·e·s qui occupent  l’Atelier à spec­tacle de Vernouillet, venue avec d’autres en soli­da­ri­té, pré­sente leur propre situa­tion et leurs exi­gences sur l’assurance chô­mage, l’année blanche, etc. (voir ici) et insiste sur la conver­gence des luttes : « Plus on va se rap­pro­cher, plus on sera forts et nom­breux, plus on des chances de se renforcer. »

Pierre Licout de la FSU sai­sit la balle au bond et sou­ligne le « carac­tère com­mun de nos com­bats pour sor­tir le maxi­mum de per­sonnes de la pré­ca­ri­té. » Il pré­cise pour conclure qu’une ren­contre est pré­vue le soir même avec le Rectorat pour lui sou­mettre tous les pro­blèmes évo­qués par les intervenant·e·s.

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  1. Pôles inclu­sifs d’ac­com­pa­gne­ment localisés.