Les AESH ont reçu le soutien des intermittent•e•s
Le rassemblement des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) ce jeudi en début d’après midi devant la DSDEN (ex Inspection académique) à Chartres visait à soutenir leurs pressantes demandes :
- une augmentation des salaires et la possibilité de temps complets pour permettre aux AESH de vivre dignement de leur travail,
- l’abandon des PIAL1 et de la politique de mutualisation des moyens,
- la création d’un véritable statut de la Fonction Publique pour reconnaître le métier d’AESH,
- le recrutement massif d’AESH pour permettre aux élèves ayant des notifications d’être accompagnés à hauteur des besoin.
Plusieurs AESH et responsables syndicaux ont pris la parole pour décrire la situation qui leur est faite.
Un accompagnant remarque que les missions confiées aux AESH « ont une valeur, elles demandent des compétences, de la qualification, de l’adaptation permanente, de l’autoformation mais à côté de cela on nous impose des temps partiels avec un revenu au-dessous du seuil de pauvreté. On nous ferme à nous, les portes de l’autonomie, c’est un comble ! […] nous demandons donc des temps pleins pour tous les collègues qui le souhaitent en Eure-et-Loir. »
Le représentant FNEC-FP FO dénonce : « Par la mutualisation, on nous assigne de nouveaux élèves du jour au lendemain, même s’il faut pour cela se déplacer d’une école à l’autre […] nous voulons travailler sur notre école de rattachement. » Il pointe aussi l’absence de formation en citant le témoignage d’un AESH : « Nous sommes que peu, voire pas du tout formés pour les différents handicaps avec lesquels on travaille. »
La porte-parole du SNUIPP-FSU élargit le point de vue en notant : « Pour accompagner des enfants en situation de handicap, maintenant, il faut le bac en revanche les rémunérations ne sont pas au niveau bac. On est dans une société où l’on renvoie toujours à la question du coût et pas à la question du bénéfice : que chacun puisse vivre selon ses spécificités dans une même cité à part entière et en égalité avec les autres citoyens, ça c’est que du plus pour notre société. »
Fait rare, une représentante des intermittent·e·s qui occupent l’Atelier à spectacle de Vernouillet, venue avec d’autres en solidarité, présente leur propre situation et leurs exigences sur l’assurance chômage, l’année blanche, etc. (voir ici) et insiste sur la convergence des luttes : « Plus on va se rapprocher, plus on sera forts et nombreux, plus on des chances de se renforcer. »
Pierre Licout de la FSU saisit la balle au bond et souligne le « caractère commun de nos combats pour sortir le maximum de personnes de la précarité. » Il précise pour conclure qu’une rencontre est prévue le soir même avec le Rectorat pour lui soumettre tous les problèmes évoqués par les intervenant·e·s.
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- Pôles inclusifs d’accompagnement localisés.