Nogent-le-Rotrou : Pour la cause des exilés et des grévistes de la faim
POUR LA CAUSE DES EXILÉS
Ce samedi, une cinquantaine de personnes se sont projetées sur la côte calaisienne grâce à l’humour des marionnettistes du collectif percheron Pour un Après pas comme Avant et par l’appel solidaire au soutien pour les grévistes de la faim de calais.
D’abord, des chants de lutte par le Chœur de Bretoncelles, notamment La chanson des Sardinières. Elle raconte le combat de ces ouvrières des conserveries de Douarnenez et Concarneau qui, en 1924, ont obtenu « respect et meilleur salaire » après une longue grève de plus de six semaines. Elles travaillaient 70 h. par semaine sans aucune prise en compte du travail de nuit et des heures supplémentaires.
C’EST L’HEURE DU SPECTACLE DE MARIONNETTES !
Résumons l’histoire, jouée à nouveau sous le mode burlesque du Guignol : Un migrant apparaît et tâte l’eau de la Manche. Il n’y a pas de doute, elle est froide ! Il se lamente dans sa langue : comment fera-t-il pour traverser ? Une infirmière s’approche et se présente au garçon : fêtée chaque soir à 20 h. l’année passée, elle constate que le nombre de lits dans son hôpital ne cesse de se réduire. Mécontente, elle s’est mise au service d’une association. Le pauvre exilé se met à éternuer et demande un médicament. Elle est prête à lui porter secours mais le gendarme Dartmalin surgit. Il ne veut pas que l’on fasse de politique mais… trouve qu’il y a trop d’étrangers.
Il cite son chef qui a dit : « Pas d’nouveaux !». L’infirmière ne réussit pas à soigner tranquillement le pauvre migrant qui tremble malgré l’écharpe qu’un spectateur lui a donnée. Enfin, il a reçu le secours d’un citoyen solidaire : le voilà qui flotte vers l’Angleterre dans un minuscule bateau qui a diablement l’aspect d’une bassine jaune plastifiée. Un chœur chante : On y va, on y va / Même si Macron ne veut pas / Nous on y va /Pour aller en Angleterre / On abolit les frontières / Même si Macron ne veut pas / Nous on y va !
LE SOUTIEN AUX GRÉVISTES DOIT SE POURSUIVRE
C’est le moment d’expliquer où en sont les grévistes de la faim. Leurs exigences n’étant pas en voie d’être satisfaites par les propositions du gouvernement, la grève se poursuit pour obtenir l’arrêt des expulsions quotidiennes et des confiscations de tentes durant la période hivernale et un dialogue « raisonné » avec les associations solidaires indépendantes du gouvernement.
La pétition a atteint les 50 000 signatures sur change.org et une nouvelle forme d’action a été mise en place : l’envoi d’un mail ou d’un tweet à nos député·e·s. Qu’on se le dise !
Le public, plus nombreux que la semaine précédente, suit avec intérêt et plaisir et de vraies discussions se développent autour du café et d’une tranche de gâteau. Prochain épisode, samedi 13 novembre à 11 h.