Famille Ndombasi : La solidarité porte ses fruits

Chartres Rassemblement AERéSP Victoire Cavalli NdombasiJoie et sou­la­ge­ment pour la famille Ndombasi et ses sou­tiens. Mercredi, devant la Préfecture, se sont retrou­vés une qua­ran­taine de per­sonnes soli­daires pour mani­fes­ter leur sou­tien à Cavalli Ndombasi et leur répro­ba­tion devant la déci­sion de la Préfète d’Eure-et-Loir de le ren­voyer le 1er décembre der­nier dans son pays d’origine (R.P. Congo) au mépris de ses droits d’exilé.

Le Tribunal admi­nis­tra­tif d’Orléans n’a heu­reu­se­ment pas sui­vi la repré­sen­tante de l’État et Cavalli, qui était déte­nu  depuis six jours au Centre de  Rétention admi­nis­tra­tive (C.R.A.) de Rennes, a été libé­ré le 7 novembre.

Il est recon­nu ayant droit au séjour au titre de la « vie pri­vée et fami­liale ». C’est une vic­toire pour lui-même qui a eu le cou­rage de refu­ser d’embarquer dans l’avion la semaine der­nière, vic­toire aus­si pour l’AERéSP 28 et pour son avo­cate Charlotte Dézallé. Ainsi, la Préfète a été clai­re­ment désa­vouée par la Justice.

Est-ce pour étouf­fer les réac­tions publiques le plus rapi­de­ment pos­sible que la repré­sen­tante de l’État avait invi­té Cavalli, accom­pa­gné par sa famille, à entrer dans les locaux (sur­veillés par quatre poli­ciers armés) afin d’y rece­voir une auto­ri­sa­tion pro­vi­soire de séjour au moment même où se tenait le ras­sem­ble­ment ? C’est, en tout cas, la preuve que la Préfète recon­nait son erreur.

Chartres Rassemblement AERéSP Victoire Cavalli NdombasiEt cha­cun de se poser cette ques­tion : où en serait cette famille si Cavalli avait accep­té de mon­ter dans l’avion ?

Quand la famille est res­sor­tie de la Préfecture, de longs applau­dis­se­ments l’ont saluée dans un cli­mat d’émotion mêlé de joie. Cavalli et son épouse ont ensuite répon­du indi­vi­duel­le­ment aux ques­tions des soli­daires. À la ques­tion de ce qui lui avait fait refu­ser de mon­ter dans l’avion, Cavalli a répon­du qu’il avait en France une famille qu’il aimait et qu’au Congo il n’avait plus aucune attache.

Depuis un an que la Préfecture a enga­gé une pro­cé­dure pour l’expulser, les ennuis se sont suc­cé­dé entraî­nant des dif­fi­cul­tés finan­cières pour la famille. Aujourd’hui, l’espoir renait et l’avenir des enfants peut être envi­sa­gé plus sereinement.

Les soli­daires ne vont pas se repo­ser pour autant car d’autres exilé·e·s sont dans des situa­tions dif­fi­ciles, à com­men­cer par la famille alba­naise Dukaj. Une marche est pré­vue same­di 11 décembre pour conti­nuer ce com­bat humaniste.