Santé-Action sociale : 10 jours de nouvelle année et elles-ils sont dans la rue !

Le brouillard cachait encore la cathé­drale quand les manifestant·e·s du sec­teur san­té-social  se sont regroupé·e·s , à 10 h. 30, dans le froid, sur les marches de l’Hôtel du Département, place Châtelet, à l’appel de la CGT. Moins nom­breux que lors de la pré­cé­dente mani­fes­ta­tion du 3 décembre, la soixan­taine de participant·e·s n’en étaient pas moins déterminé·e·s. Tout au long du par­cours jusqu’à la Préfecture, en pas­sant par la place des Épars,  les « On lâche rien ! » ont entre­cou­pé les chan­sons dif­fu­sées par la sono.

On lâche rien !”

On recon­nais­sait des per­son­nels des hôpi­taux de Dreux et Chartres, en par­ti­cu­lier un groupe de mani­pu­la­trices et mani­pu­la­teurs en radio­lo­gie, de plu­sieurs EHPAD aus­si, dont celui de Rambouillet, et de struc­tures comme le Centre Habitat de l’UNAPEI-92 de Marsauceux. La porte-parole des salarié·e·s de ce centre pré­ci­sait que le matin-même la direc­tion avait indi­qué que, mal­gré la pro­messe, la prime COVID ne serait pas ver­sée ce mois faute d’agrément ministériel.

Revaloriser les salaires

Cette reven­di­ca­tion est récur­rente pour tous les per­son­nels qui n’ont pas béné­fi­cié des 183 €  alloués par le Ségur. Dans son inter­ven­tion sous les fenêtres de la Préfète, Christine Sénéchaux de la CGT Santé-Action sociale, a lis­té les pro­fes­sions oubliées pour les­quelles son syn­di­cat exige la prime : « Les admi­nis­tra­tifs, ouvriers tech­niques, psy­chos, aides soi­gnantes, infir­mières, moni­teurs, et j’en passe. » Plus glo­ba­le­ment : « Nous exi­geons des reva­lo­ri­sa­tions sala­riales pour toutes et tous, tra­vailler 32 h. par semaines, la retraite anti­ci­pée pour nos métiers pénibles, un plan mas­sif pour la for­ma­tion des professionnel·le·s, réou­ver­ture des lits (100 000 lits fer­més depuis vingt ans)»  Elle a aus­si rap­pe­lé que « Les sala­riés du sec­teur médi­co-social, social, public et pri­vé sont essen­tiels notam­ment pour garan­tir à toutes et tous l’accès aux droits sociaux et aux soins. Les per­son­nels conti­nuent à se dévouer, corps et âme, pour assu­rer la prise en charge de qua­li­té et un accueil digne à toute la popu­la­tion pen­dant cette période de pan­dé­mie COVID-19 qui per­siste. » Et elle a dénon­cé : «  Le manque de moyens finan­ciers alloués à notre sys­tème de san­té et de pro­tec­tion sociale. »

Prochain ren­dez-vous

Le mee­ting s’est ache­vé par un appel à par­ti­ci­per à la jour­née natio­nale inter­pro­fes­sion­nelle inter­syn­di­cale (salaires, emplois, condi­tions de tra­vail) du 27 jan­vier (mani­fes­ta­tion à 14 h 30 au départ du Théâtre).