Chartres : 300 contre la guerre en Ukraine

 

L’hymne natio­nal repris avec fer­veur par les Ukrainien·ne·s sur la place des Épars

Depuis trois jours l’Ukraine est sous les bombes. Comme dans de nom­breuses villes en France, un ras­sem­ble­ment de sou­tien s’est tenu à Chartres. À 17h30, plus de 300 per­sonnes étaient mas­sées sur la place cen­trale, réunies par la volon­té de s’opposer à la ten­ta­tive d’envahissement de l’Ukraine par les troupes russes. Des militant·e·s syn­di­ca­listes, poli­tiques, des éco­lo­gistes de Chartres Écologie, avaient pré­pa­ré ce ras­sem­ble­ment auquel ont afflué de nom­breuses per­sonnes de la région. Dans les huit prises de parole, les mes­sages étaient clairs, la res­pon­sa­bi­li­té prin­ci­pale en incombe au gou­ver­ne­ment russe.« Les attaques mili­taires lan­cées ce jeu­di 24 février par les armées de la fédé­ra­tion de Russie consti­tuent une agres­sion sans pré­cé­dent en Europe depuis 1945. La res­pon­sa­bi­li­té prin­ci­pale en incombe au gou­ver­ne­ment russe » affirme le texte com­mun de la FSU28, d’Ensemble!28 et du P.C.F. Ces orga­ni­sa­tions reven­diquent « que les Nations-Unies soient le cadre pri­vi­lé­gié d’élaboration des solu­tions poli­tiques et diplo­ma­tiques pour régler la ques­tion ukrainienne. » 

Les élus régio­naux solidaires

La CGT affirme : « Les prio­ri­tés pour les peuples et l’avenir de l’humanité se nomment : Paix, cli­mat, jus­tice sociale, réa­li­sa­tion des droits humains, désarmement ! » 

Pour Lutte ouvrière et le POID « ni l’OTAN ni l’ONU n’ont jamais aidé les peuples pas plus que les tra­vailleurs ». Solidaires explique que « la guerre ne pro­fite jamais qu’aux puis­sants, aux mar­chands d’armes et aux capitalistes ».

Quatre élu·e·s de la région Centre-Val de Loire, de trois cou­rants poli­tiques dif­fé­rents, ont pris la parole : Estelle Cochard, Anna Stépanoff, Jean-François Bridet et Lionel Geollot ont dit la condam­na­tion una­nime des élus, expri­mée lors de la séance du Conseil régio­nal de jeu­di der­nier. La France est remer­ciée pour le sou­tien qu’elle apporte à l’Ukraine.

« Il faut arrê­ter ce monstre !»

Puis des per­sonnes d’origine ukrai­nienne habi­tant Chartres ou Orléans, notam­ment des femmes, sou­vent vêtues de blanc ou des cou­leurs du dra­peau ukrai­nien jaune et bleu, ont appor­té à ce ras­sem­ble­ment de soli­da­ri­té des témoi­gnages poi­gnants sur leurs proches lais­sés en Ukraine.

L’une d’entre elles explique que l’Ukraine a besoin d’aide et de mobi­li­sa­tion « sinon Poutine ne s’arrêtera pas là, il atta­que­ra le reste de l’Europe ». « Il faut arrê­ter ce monstre ». L’aviation est par­ti­cu­liè­re­ment néces­saire. « Nous sommes seuls » dit une autre avec beau­coup d’émotion.

Témoignages émou­vants

Les jeunes femmes reçoivent des nou­velles de leur famille, de leurs amis. Plusieurs racontent la peur des bombes, les gens bles­sés, l’obligation de quit­ter le domi­cile pour dor­mir sur le sol des caves ou des abris exis­tant dans Kiev. Les aéro­ports encer­clés qui com­pliquent la fuite des familles vers des lieux qu’elles espèrent pré­ser­vés. Les hôpi­taux fonc­tionnent, elles disent le dévoue­ment des per­son­nels médi­caux, mais déjà les bom­bar­de­ments visent ces ser­vices vitaux, tout comme des écoles, des lieux publics, contrai­re­ment à ce qu’affirme la pro­pa­gande télé­vi­sée du maître du Kremlin. Mais, explique une Ukrainienne, l’armée et la popu­la­tion résistent et la soli­da­ri­té entre les per­sonnes est une réa­li­té depuis la révo­lu­tion de 2004.

Nouveau ren­drez-vous, same­di pro­chain 5 mars.