Hommage aux victimes civiles
de la guerre en Ukraine
Le rassemblement de solidarité avec l’Ukraine a commencé, ce samedi 9 avril à Chartres, par une minute de silence en hommage aux morts de la guerre infligée par la Russie de Poutine aux Ukrainien·ne·s. Moment d’autant plus poignant que les réfugié·e·s avaient garni les marches du Conseil départemental de peluches et de roses pour symboliser les nombreux enfants eux aussi victimes (177 selon les derniers recensements).
Les civils paient un lourd tribut à cette guerre (estimation par l’ONU le 9 avril, reconnue en-dessous de la vérité, 1766 morts, 2383 blessés). Depuis le rassemblement précédent sur la place Châtelet, avec le retrait des troupes russes de la région de Kiev, le monde a découvert les atrocités commises à Boutcha et dans sa région, ainsi que le bombardement de familles fuyant le conflit dans la gare de Kramatorsk (52 tués dont 5 enfants).
Hommage aux enfants victimes
Inna (voir nos précédents comptes rendus) : « Malgré des nouvelles si tristes, on essaie de continuer à vivre et de continuer à se mobiliser1 […] on fait tout pour aider nos soldats en Ukraine et la population qui est restée là-bas : collecte de dons, envoi de médicaments, d’aliments, d’habits […] mais les habits très souvent restent ici […] les réfugiés arrivent sans rien, pour traverser la frontière, ils ont le droit d’avoir juste les papiers et une bouteille d’eau. »
“On gagnera cette guerre”
Une Ukrainienne réfugiée explique « Malgré toutes les atrocités de la guerre c’est très difficile de rester avec le cœur rempli d’amour. Mais il faut le faire malgré tous les enfants qui sont morts […] malgré tous les morts parmi la population civile. » Elle rapporte le témoignage d’amis restés en Ukraine qui travaillent dans les morgues et qui disent que jamais ils n’ont vu de gens torturés de cette manière-là. « Les gens sont morts de tortures insupportables. » Malgré, ou peut-être à cause, de ces horreurs, elle conclut : « Tout le monde dit ‘’On gagnera cette guerre, autrement il vaut mieux mourir tout de suite’’ […] On sait qu’on va vivre dans un pays rénové, démocratique et libre. Merci beaucoup à vous pour votre solidarité et mobilisation. » Un rendez-vous est donné pour samedi prochain au même endroit à la même heure.
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