Chartres : La ”classe des Épars” démontre la nocivité des effectifs trop lourds
Après l’opération ‘’coup de poing’’ de la FSU 28 contre l’évasion fiscale sur une station Total afin de marquer la nécessité de consacrer l’argent à la revalorisation des salaires et des pensions, le SNES, son syndicat de l’enseignement secondaire, a mené une autre action spectaculaire le 8 juin sur la place des Épars à Chartres.
”Classe publique”
Une ‘’classe publique’’ avait été installée dans le but de matérialiser les conditions d’enseignement dégradées dans les collèges d’Eure-&-Loir du fait des effectifs trop chargés et, parfois, de locaux trop exigus. D’abord, en rangées serrées les chaises sur lesquelles avaient pris place une vingtaine de ‘’professeurs-élèves’’ visaient à matérialiser la difficulté à apporter à chaque élève l’attention auquel il a droit.
Dotations en postes catastrophiques
Même constat d’entrave quand les chaises sont placées face à face pour simuler le travail en groupes. Au contraire, quand ont peut assurer un espace suffisant entre les tables (fort utile en période de pandémie) ou entre les rangées (permettant le passage d’un fauteuil roulant), l’enseignant·e peut circuler facilement auprès d’un nombre d’élèves restreint que le syndicat fixe à 25, et 20 en éducation prioritaire (REP). Pour la rentrée prochaine, le SNES explique : ‘’Le calcul des dotations sur la base de 30 élèves par classe est catastrophique car il empêche la création de nouvelles classes, que les collègues créent par ailleurs en utilisant la marge d’autonomie qui devrait servir aux projets, demi-groupes, etc…’’
”Qu’est-ce qu’on est serrés”
Après cette démonstration, les profs se sont rendus en cortège jusqu’à la DSDEN (Direction des services départementaux de l’Éducation nationale) en chantant sur l’air des Sardines : ‘’Ah qu’est-ce qu’on est serré / Au fond de notre classe / Chantent les élèves !…’’. Une fois sur place, chaque collège représenté, et notamment Brezolles, Petits-Sentiers Lucé, Mainvilliers et Nogent-le-Roi, a accroché ses pancartes aux grilles du bâtiment.