Marboué : Stop à la carrière !

Marboué, réunion publique. Mardi 6 sep­tembre 2022.

L’association Avenir Marboué¹ consti­tuée par deux conseillers muni­ci­paux, Dominique Pouchin, Président et Benoît Martin, pour se battre contre l’ou­ver­ture d’une car­rière au sud de Marboué en direc­tion de Châteaudun est à l’o­ri­gine de cette réunion.

Toutes les par­ties présentes

Découvert depuis vingt ans, le gise­ment inté­resse la socié­té Pigeon Granulats implan­tée dans le Grand Ouest et déjà en Eure-et-Loir depuis 40 ans. Environ 250 per­sonnes se pres­saient dans la salle des fêtes où l’am­biance n’a pas tar­dé à deve­nir houleuse.

La Maire, Gaëlle Chasseloup intro­duit la réunion pré­ci­sant l’ob­jec­tif d’in­for­ma­tion aux habi­tants et l’opportunité de poser des ques­tions, puis le Sous Préfet, Hervé Demai, a ren­ché­ri expli­quant clai­re­ment son rôle de repré­sen­tant de l’État qui doit tenir compte des droits et des lois. Il a insis­té sur le carac­tère non régle­men­taire et donc non obli­ga­toire de la tenue de cette réunion ; mais il l’a jugée néces­saire, ain­si que la com­mu­nau­té des com­munes, la Mairie et le groupe Pigeon, afin de pou­voir expo­ser à la popu­la­tion la teneur du pro­jet, ses inci­dences sur l’en­vi­ron­ne­ment, le tra­fic et les nui­sances. Il rap­pelle qu’une enquête d’u­ti­li­té publique sera dili­gen­tée du 4 octobre au 3 novembre et encou­rage d’emblée cha­cun à s’ex­pri­mer avec détermination.

La repré­sen­tante de la DREAL² explique: qu’elle inter­vient sur le plan admi­nis­tra­tif et que l’au­to­ri­sa­tion d’ex­ploi­ta­tion a été dépo­sée en décembre 2021 et com­plé­tée en février 2022. Elle dit que le com­mis­saire enquê­teur a été dési­gné par le Tribunal Administratif d’Orléans et assu­re­ra trois permanences.

Les réac­tions très hos­tiles dans la salle se sont mani­fes­tées tout au long de ces pré­li­mi­naires et jus­qu’à la fin.

Projets et pro­messes du groupe Pigeon

Le groupe Pigeon, repré­sen­té par son Directeur et trois col­la­bo­ra­teurs, est une entre­prise fami­liale, indé­pen­dante, créée en 1929. Après une pré­sen­ta­tion détaillée des acti­vi­tés de l’en­tre­prise, on note que d’emblée l’en­tre­prise jus­ti­fie son pro­jet par la néces­site de satis­faire les besoins des entre­prises locales en maté­riaux de construc­tion. Il y a peu de maté­riaux allu­vion­naires pro­duits en E‑et‑L et la Sablière d’Arcisses a été fer­mée (à l’est de Nogent-le-Rotrou).

Le dos­sier, jugé rece­vable, est en fin de phase d’examen.

Le groupe rap­pelle qu’il a mené les actions de concer­ta­tion dès 2019 avec la Mairie. La par­celle d’une super­fi­cie de 25 ha – nous ne savons pas qui en est le pro­prié­taire — est com­pa­tible avec le PLU. L’extraction du sable se fait à la pelle, et non par tirs de mines. Le dos­sier pro­je­té par vidéo montre les dif­fé­rentes étapes de l’exploitation, depuis l’ex­trac­tion du sable jus­qu’à la vente en pas­sant par l’a­che­mi­ne­ment, le lavage, le cri­blage, l’es­so­rage, le sto­ckage et la livraison.

Concernant les désa­gré­ments géné­rés par l’ex­ploi­ta­tion à l’o­ri­gine de la colère des habi­tants, le groupe n’a de cesse de men­tion­ner à quel point il res­pec­te­ra la régle­men­ta­tion à laquelle il est sou­mis par la loi : tant sur le plan des nui­sances sonores, que pour les pous­sières, avec l’ins­tal­la­tion d’ap­pa­reils de mesure.