FO, CFDT, UNSA santé-sociaux : le Ségur pour tous, mais aussi les salaires et les effectifs

Dans la cour de l’Hôtel-Dieu où se sont ras­sem­blés 120 per­sonnes du sec­teur san­té et médi­co-social , au micro, un res­pon­sable dépar­te­men­tal de FO Santé, Pascal Marchand, s’exclame « Le pré­sident de la République devrait répondre immé­dia­te­ment aux reven­di­ca­tions de FO, de la CFDT et de l’UNSA, c’est-à-dire le ver­se­ment des 189 € pour tous ceux qui sont exclus dans le sec­teur social, médi­co-social du public comme du pri­vé. C’est pour ça que nous allons mani­fes­ter aujourd’hui. » Il y a près de 200 agents de la Fonction Publique hos­pi­ta­lière en Eure-et-Loir, sur 7600, qui ne touchent pas les 189 € du Ségur et 300 dans le sec­teur privé.

Prime Ségur de 189 € pour tous !

Le cor­tège s’élance bruyant (tam­bours impro­vi­sés, sirènes, cornes et sono), et par­se­mé de ban­de­roles et pan­cartes, sans oublier les nom­breux dra­peaux des syn­di­cats. Plusieurs arrêts visent les ‘’déci­deurs’’ :  éche­lons de l’État (Agence régio­nale de Santé  — ARS,  Préfecture) et le dépu­té Renaissance Guillaume Kasbarian.

Rencontrée par­mi ses cama­rades, Carole Escolan, secré­taire dépar­te­men­tale de la CFDT Santé-sociaux, détaille l’historique de la prime dite Ségur : « Au début la prime était pour les soi­gnants dans le sani­taire et le médi­co-social. Les pre­mières mobi­li­sa­tions ont per­mis de réin­cor­po­rer tous les métiers édu­ca­tifs…  mais tous nos col­lègues tech­niques, admi­nis­tra­tifs, ouvriers ont été oubliés, en par­ti­cu­lier, dans nos centres hos­pi­ta­liers, les ASH (agents de ser­vice hos­pi­ta­lier)…  Pourtant, sans ces gens-là, on ne fonc­tionne pas. » C’est pour qu’elles et eux en béné­fi­cient que cette mani­fes­ta­tion est orga­ni­sée. Mais, la res­pon­sable syn­di­cale évoque aus­si le pro­blème des salaires  et des retraites.

Mais aus­si hausse des salaires et des effectifs

et meilleures condi­tions de travail

Pascal Marchand, de FO, ne dit pas autre chose : « Augmentation des salaires, aug­men­ta­tion des effec­tifs, meilleures condi­tions de tra­vail dans la san­té et le médi­co-social  et le han­di­cap.. . On voit le nombre de postes vacants dans les éta­blis­se­ments, les dif­fi­cul­tés à trou­ver des infir­mières, le nombre d’intérimaires de vaca­taires dans les ser­vices… » Il y a aus­si « le pro­blème des retraites… avec un amen­de­ment qui vien­drait dans les semaines qui viennent au moment du débat sur le pro­jet de loi de finan­ce­ment de la Sécurité Sociale. »

Évoquant la mobi­li­sa­tion inter­pro­fes­sion­nelle du 29 sep­tembre [CGT FSU Solidaires — NDLR], il met l’absence d’unité « en lien avec les élec­tions pro­fes­sion­nelles du 8 décembre. »

Pour l’heure, l’urgence est cette prime de 189 € pour tous car «  Il y a eu un gros pro­grès pour beau­coup d’agents hos­pi­ta­liers avec l’accord Ségur… c’est 229 € brut qui comptent pour la retraite comme si  on avait coti­sé sur cette somme pen­dant toute la carrière. »

La mani­fes­ta­tion se ter­mine d’ailleurs devant la Maison du Département, le Conseil dépar­te­men­tal étant le ‘’patron’’ d’un cer­tain nombre de per­son­nels du social et du médi­co-social exclus de la prime.