Manifestation de Chartres :
La rentrée sociale est partie d’un bon pied
Les responsables syndicaux CGT FSU Solidaires étaient si satisfaits de la participation à cette journée d’action du 29 septembre (environ 400 personnes) que, peu après le départ de la place des Halles, ils ont surpris les policiers municipaux en décidant d’un tour complet de la place du Cygne permettant de réaliser une boucle presque complète de manifestant·e·s.
Auparavant, les prises de paroles ont fait le point des revendications et des mobilisations.
15, 32, 60
Chantal Lefèvre, secrétaire départementale de la CGT, constate « que les grèves se multiplient et souvent dans des entreprises qui n’ont jamais fait grève. » Elle résume les revendications de son syndicat en trois chiffres « 15, 32, 60, un SMIC à 15€ de l’heure, les 32 heures pour tous, la retraite à 60 ans » Et elle ajoute « Partout, nos collègues non retraités et non privés d’emploi décideront de la mobilisation la plus grande, y compris par la grève, pour obtenir l’augmentation générale des salaires, des pensions et des minima sociaux et de l’assurance chômage. »
Construire la mobilisation dans un cadre unitaire
Pierre Licout, co-secrétaire départemental de la FSU, renchérit « Nous appelons le gouvernement à forcer les branches professionnelles à revaloriser les salaires des métiers en tension, par exemple en conditionnant les aides publiques aux entreprises concernées. Et nous l’appelons à montrer l’exemple en revalorisant toutes les carrières de la Fonction publique. » Il termine son intervention en déclarant « L’heure est à la construction de la mobilisation, continuons le combat dans les semaines qui viennent et dans le cadre unitaire. Ce cadre doit s’élargir pour gagner ensemble. »
Les revendications de Solidaires
Approuvant, les orientations de ses prédécesseurs au micro, Pierre Marquet de Solidaires énonce les principales revendications de son syndicat « un SMIC à 1700 euros net, une réelle revalorisation du point d’indice dans la fonction publique, l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés, des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros, un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les entreprises, administrations), le RSA pour les moins de 25 ans, la retraite à 60 ans max avec 37,5 annuités, l’arrêt de la casse des services publics. »
“Tous ensemble ! Tous ensemble !”
Contournant la place des Épars, les manifestant·e·s ont réagi de façons diverses mais modérées à la présence d’un stand de la CFDT qui ne participait pas à la journée d’action. Le souhait d’une convergence, notamment sur les retraites, était dans beaucoup de têtes.
Comme à l’accoutumée, les slogans : « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société-là, on n’en veut pas ! », « De l’argent, il y en a dans les caisses du patronat ! » ont retenti tout au long du parcours, avec, cette fois, un plus spécifique « Augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite ! » conclu devant la préfecture par un « Tous ensembles ! Tous ensembles ! Ouais ! »… qui reste a vraiment concrétiser pour gagner.