Retraites : Mobilisation massive à Chartres, 10 000 !

Voici la ver­sion haute défi­ni­tion (HD) de cette vidéo [publiée le 2023-01-20 à 15:45]

Dans les rues de Chartres, ce 19 jan­vier, les plus anciens militant·e·s s’interrogeaient « Était-ce plus fort qu’en 2019, ou même qu’en 1995 ? ». La réponse est venue de la police : 10 000 ! Soit l’é­qui­valent de la pre­mière mobi­li­sa­tion de 1995 qui a abou­ti au retrait du pro­jet Juppé (celui qui se tenait droit dans ses bottes).

Quoi qu’il en soit, les rues emprun­tées au départ de la place des Halles (bou­le­vard Chasles,  hyper-centre, place Châtelet, ave­nue Jehan-de-Beauce, rues Nicole et Casanova) pour rejoindre la Préfecture étaient noires de monde avec une den­si­té très forte.

’La retraite à 64 ans, on n’en veut pas !’’

Chaque orga­ni­sa­tion syn­di­cale avait ras­sem­blé ses sym­pa­thi­sants dans son tron­çon de cor­tège… ce qui n’empêchait pas quelques ‘’indis­ci­pli­nés’’ d’aller mêler leur dra­peau à celui d’une autre com­po­sante de l’intersyndicale ! Venait en tête le regrou­pe­ment le plus impor­tant, celui de la CGT, ani­mé par une voi­ture sono très dyna­mique qui alter­nait des slo­gans comme « La retraite à 64 ans, on n’en veux pas ! » et des chan­sons enga­gées tel l’« Antisocial » du groupe Trust. De plus, la CGT ouvrait la manif avec des fumi­gènes à sa cou­leur… rouge !

Changement de cou­leur avec le cor­tège CFDT, moins exu­bé­rant, mais il se fai­sait remar­quer par de nom­breux cha­peaux orange. On n’avait pas vu  cette orga­ni­sa­tion arpen­ter les artères de la capi­tale beau­ce­ronne depuis bien long­temps, signe de la par­ti­cu­lière mal­fai­sance du pro­jet Macron-Borne.

’Si on n’réagit pas, on l’aura dans l’baba’’

Retour à une sono plus bruyante avec le tron­çon FO dont le syn­di­cat de la Sécurité sociale (CPAM, CAF, URSSAF), qui déployait une large ban­de­role, sait assu­ré­ment de quoi il parle en matière de pro­tec­tion sociale. Puis, se suc­cé­daient et par­fois s’imbriquaient, l’UNSA, avec là-aus­si des cha­peaux… mais bleus, la CFTC et la CFE-CGC, avant un nou­veau gros bataillon, celui des per­son­nels de l’Éducation natio­nale avec la FSU. Celle-ci avait déjà défi­lé en début d’après-midi pour rejoindre la mani­fes­ta­tion inter­pro­fes­sion­nelle depuis la DSDEN. Comme à l’habitude, cette fédé­ra­tion avait mis des paroles reven­di­ca­tives sur des airs connus (par exemple, sur celui de Milord : Allez, allez les gars, on n’baissera pas les bras, si on n’réagit pas, on l’aura dans l’baba). Solidaires fer­mait, plus modes­te­ment, la marche mais avec une délé­ga­tion de dix mili­tants Thales Solidaires d’Élancourt qui avaient pré­fé­ré Chartres à la mani­fes­ta­tion de Paris.

’Le départ d’une puis­sante mobilisation’’ 

Massé·e·s devant la Préfecture dans une ambiance joyeuse et déter­mi­née, les manifestan·te·s ont écou­té les porte-paroles. FO (Éric Jarry) s’est dis­tin­gué en s’exprimant seul affir­mant : « Chacun peut avoir son point de vue mais l’heure n’est pas au débat sur les retraites. L’heure est au com­bat pour le retrait total du pro­jet de loi ! » et a conclu par un appel à la grève. Les autres par­te­naires de l’intersyndicale ont lu à plu­sieurs voix une décla­ra­tion com­mune qui sou­ligne que des « alter­na­tives, y com­pris finan­cières,  existent pour amé­lio­rer les fins de car­rière et les mon­tants des pen­sions tout en fai­sant recu­ler les inéga­li­tés tou­chant par­ti­cu­liè­re­ment les femmes […] Cette mobi­li­sa­tion […] ce 19 jan­vier où nous sommes mas­si­ve­ment en grève […] et dans la rue […] donne le départ d’une puis­sante mobi­li­sa­tion que nous devons main­te­nant ins­crire dans la durée. »

En fin de ras­sem­ble­ment,  une réunion de l’intersyndicale dépar­te­men­tale a été annon­cée dès ce ven­dre­di matin 20 jan­vier « pour construire ensemble et dans l’unité les pro­chaines actions. »