31 janvier à Chartres : Immense !

Qu’on vienne d’un côté ou d’un autre de l’agglomération char­traine, on pou­vait devi­ner dès avant 14 h. 30 que la deuxième mani­fes­ta­tion contre la réforme Macron-Borne des retraites serait un suc­cès. Des flots de per­sonnes conver­geaient vers le Théâtre. Et quel suc­cès ce fût ! Immense ! Plus fort encore que le 19 jan­vier où la police avait annon­cé 10 000 participant·e·s. Curieusement, elle n’a vu cette fois que 6 000 manifestant·e·s ! Conséquence d’un rap­pel à ‘’bien’’ comp­ter venu d’en haut ? Quoi qu’il en soit, les images parlent d’elles-mêmes : le bou­le­vard de la Courtille emprun­té après avoir quit­té le Théâtre était, du haut au bas, rem­pli d’une foule dense !

Plus fort que le 19 janvier

L’accord de l’Intersyndicale dépar­te­men­tale fai­sait, cette fois-ci, débu­ter le cor­tège  par la CFDT, ses cha­peaux et ses cha­subles orange. Une fois encore, le cor­tège le plus impor­tant était celui de la CGT mais tous les syn­di­cats voyaient les effec­tifs regrou­pés der­rière leur ban­nière aug­men­tés par rap­port au 19.

Le nombre gon­flait l’enthousiasme et la déter­mi­na­tion de tou·te·s pour reprendre les slo­gans et les chan­sons hos­tiles à la réforme et à ses ins­ti­ga­teurs prin­ci­paux, Macron et Borne. De même, les pan­cartes riva­li­saient de colère contre les 64 ans mais aus­si d’humour vache aux dépens des têtes du pou­voir (voir les photos).

Retrait du pro­jet Macron !

La mani­fes­ta­tion a duré plus de deux heures et s’est ter­mi­née, au terme d’un ‘’encer­cle­ment’’ de la vieille ville, par un mee­ting dont les prises de paroles ont été faites depuis les marches du Théâtre. La décla­ra­tion com­mune, lue à plu­sieurs voix, a sou­li­gné que cette réforme « va à l’encontre des inté­rêts de la popu­la­tion. Les pre­mières vic­times [en] seraient évi­dem­ment celles et ceux ayant com­men­cé à tra­vailler tôt ou ayant une car­rière hachée et en pre­mier lieu les femmes qui devront tra­vailler en moyenne plus long­temps pour obte­nir une pen­sion com­plète ! » Les syn­di­cats se sont féli­ci­té « des 9 tra­vailleurs sur 10 opposé·e·s à cette réforme ! Est-ce que vous avez vu des salarié·e·s mobilisé·e·s pour la réforme ? Aucun ! Pas un·e seul·e ! » et ils ont conclu « On conti­nue parce que nous sommes déter­mi­né-e‑s à avoir un sys­tème de retraite juste, finan­cé par un autre par­tage des richesses ! »

Comme le 19 jan­vier, FO a tenu à se sin­gu­la­ri­ser avec une prise de parole auto­nome dans laquelle il a fus­ti­gé le gou­ver­ne­ment et en par­ti­cu­lier son ministre Le Maire qui affirme que « les dépenses mili­taires doivent pas­ser avant tout le reste. » Et FO de pro­cla­mer : « Ni amen­dable, ni négo­ciable, retrait du pro­jet Macron ! »

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PS : L’Intersyndicale natio­nale, à l’issue de cette jour­née a pré­vu deux nou­veaux temps forts les 7 et 11 février.