Chartres : Foule joyeuse et déterminée

Pendant plu­sieurs heures, cet après-midi du 28 mars, le centre-ville de Chartres a eu des aspects de foire de la Saint-André de Printemps ! La foule avait en effet enva­hi les rues du centre-ville… Des stands jalon­naient un cir­cuit que l’on par­cou­rait plu­sieurs fois en s’arrêtant se désal­té­rer, man­ger un gâteau, un bon­bon ou jouer au chamboule-tout !

Pour la 10ème jour­née natio­nale de grèves et mani­fes­ta­tions contre la réforme Macron-Borne des Retraites (et on ne compte pas les mani­fes­ta­tions inter­mé­diaires), l’Intersyndicale dépar­te­men­tale avait inven­té un nou­veau dis­po­si­tif pour les mil­liers de participant·e·s, d’une déter­mi­na­tion inen­ta­mée : faire plu­sieurs tour d’un iti­né­raire qui, par­ti du Théâtre, reliait la place des Épars, la rue Noël-Ballay, la place du Cygne, puis celle des Halles avant de reve­nir au point de départ par la rue Mathurin-Régnier. Pancartes et slo­gans des pré­cé­dents défi­lés furent réuti­li­sés, se repor­ter à nos pré­cé­dents comptes-rendus !

Chambouler toute la réforme !

Parmi les ani­ma­tions de stands, celle de la FSU a ren­con­tré le plus vif suc­cès : avec des boules de tis­su, il fal­lait dégom­mer des pan­cartes avec les ins­crip­tions ‘’49.3’’, ‘’64 ans’’, ‘’La réforme que les Français atten­daient’’… Les militant·e·s de l’éducation ont aus­si invi­té à par­ti­ci­per à des ‘’hakas’’ [voir vidéo].

Ronde de l’unité

Autre inno­va­tion, une grande ronde autour de place des Épars a mon­tré l’unité qui per­dure entre les orga­ni­sa­tions syn­di­cales et entre les manifestant·e·s mal­gré les manœuvres du pou­voir. Il se déga­geait de cette après-midi un sen­ti­ment de joie et de confiance jus­ti­fiant les ‘’On n’est pas fatigué·e·s !’’ enten­dus à plu­sieurs reprises.

Gare bou­clée

Alors, que la dis­per­sion s’effectuait non­cha­lam­ment, quelques cen­taines de ‘’pas fati­gués’’, avec beau­coup de jeunes lycéens, ont déci­dé d’aller  ‘’faire du bruit’’ et sif­fler devant la per­ma­nence du dépu­té Kasbarian. Puis, se sont diri­gés vers la gare… mais les entrées en avaient été bou­clées et un cor­don de police bar­rait l’entrée de la pas­se­relle. Après avoir rap­pe­lé aux fonc­tion­naires en uni­forme qu’ils étaient là pour pro­té­ger le peuple et non une mino­ri­té de pri­vi­lé­giés, une Marseillaise dont le carac­tère révo­lu­tion­naire a été sou­li­gné, a été chan­tée pour conclure cet épi­sode, somme toute sans réelle agres­si­vi­té de part et d’autre.