Près de 500 personnes pour les Retraites à Nogent-le-Rotrou le 28 mars !

La déter­mi­na­tion est tou­jours là, ain­si que les chants (dont une créa­tion des militant·e·s), les per­cus­sions per­che­ronnes et la Batucada de Bellême.

Le par­cours com­men­cé à la gare s’est détour­né vers le centre ville, sur­pre­nant les gen­darmes de ser­vice : il fal­lait bien aller sou­te­nir les parents d’é­lèves de l’é­cole Françoise-Dolto où la DSDEN1 veut fer­mer une classe maternelle !

Le trac­teur d’un pro­duc­teur local de la Confédération pay­sanne a ser­vi d’es­trade à une mère d’é­lève puis à une aide-soi­gnante, membre du syn­di­cat Force Ouvrière, qui s’est adres­sée au pré­sident de la République avec une iro­nie sans concession.

Réponse au dépu­té Horizons Luc Lamirault

Ensuite, les mar­cheurs et mar­cheuses se sont dirigé·e·s vers le lieu sym­bo­lique des choix contro­ver­sés de l’État : la nou­velle sous-pré­fec­ture, rue Saint-Laurent. Là, quatre militant·e·s ont pris le temps de répondre au dépu­té Luc Lamiraut qui s’é­tait expli­qué dans l’Action Républicaine sur ses choix poli­tiques concer­nant le pro­jet de retraites après avoir reçu un argu­men­taire syn­di­cal lu devant sa per­ma­nence le 15 mars . Les cri­tiques furent mordantes.

Lorsque le dépu­té, sou­tien de Macron, explique ne pas vou­loir « prendre dans les divi­dendes des entre­prises », il affirme que » « cela impli­que­rait de se ser­vir aus­si dans les petites entre­prises… ». Il conclut : « Mais je ne me vois pas faire cela à un arti­san. » Les syn­di­ca­listes répondent :

« Enfin, M. le dépu­té, croyez-vous vrai­ment que les syn­di­cats aient le pro­jet de s’adresser aux arti­sans, même aux petites entre­prises qui sont les plus taxées, pour ali­men­ter les caisses de retraite quand il man­que­ra de l’argent ? Ne soyez pas inquiet pour les arti­sans, c’est même avec eux que l’on déci­de­ra de réorien­ter des mil­lions et des mil­liards des mul­ti­na­tio­nales vers l’intérêt commun ! » 

Récupérer les cadeaux reçus des finances publiques

C’est en effet auprès des action­naires mil­lion­naires qu’il est néces­saire de récu­pé­rer les cadeaux reçus des finances publiques sous forme d’exo­né­ra­tions de coti­sa­tions sociales, par exemple.

La rup­ture est grande entre les dis­cours creux, les pro­messes lil­li­pu­tiennes des macro­nistes et la réa­li­té du monde du tra­vail, avec ses contraintes des­truc­trices de la san­té, ses salaires inégaux sans rai­son, le manque de sens de plus en plus sou­vent critiqué.

Après une marche revi­go­rante d’une bonne heure trente, retour au centre-ville, pour un moment fes­tif avec musique et sand­wiches bio déli­cieux dont la vente a per­mis de gros­sir la caisse de grève des syndicats.

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  1. Direction des Services dépar­te­men­taux de l’Éducation nationale.