Châteaudun : ‘’La rue, elle est à nous !’’

La par­ti­ci­pa­tion à la mani­fes­ta­tion du 13 avril à Châteaudun s’est éta­blie sur un noyau dur de 250 per­sonnes très moti­vées et qui n’entendent pas aban­don­ner et sou­haitent que leur per­sé­vé­rance ral­lie d’autres Dunois lors des pro­chaines mobi­li­sa­tions. Comme lors des pré­cé­dents ren­dez-vous, les gré­vistes qui ont débrayé à la Paulstra et chez Safran sont arri­vés en cor­tèges avec dra­peaux syndicaux.

 

Visite impré­vue devant le Forum des Métiers

 

La mani­fes­ta­tion a, comme la semaine pré­cé­dente, mar­qué un arrêt devant le lycée Émile-Zola, puis devant l’Hôtel de Ville et, très briè­ve­ment, devant la Sous-Préfecture. Descendant, la rue Gambetta, alors qu’on s’imagine qu’une nou­velle fois la per­ma­nence du dépu­té Vigier va  devoir subir des affi­chages et un dis­cours contes­ta­taire, brus­que­ment le cor­tège bifurque par la rue André-Gillet et se dirige vers le Centre Léo-Lagrange. Les poli­ciers et les gen­darmes tentent d’empêcher l’entrée sur le site mais se résignent devant les pro­tes­ta­tions de paci­fisme des res­pon­sables syndicaux.

 

’Atteinte à notre liber­té de vivre’’

 

Le but de cet impré­vu est d’utiliser la pré­sence du Forum des Métiers dans l’espace André-Malraux pour s’adresser aux ‘’patrons qui veulent nous faire tra­vailler jusqu’à 64 ans’’.  Devant le bâti­ment, au nom de l’Intersyndicale, Kévin Tanguy de la FSU sou­ligne ‘’Nous nous sommes retrou­vés. Nous sommes ceux qui luttent. Nous avons com­pris col­lec­ti­ve­ment que l’adversaire n’est pas l’immigré, le chô­meur mais bien le bour­geois qui détient le pou­voir éco­no­mique, le pou­voir poli­tique et le pou­voir média­tique, et c’est eux qui cherchent aujourd’hui à nous voler deux années de vie.’’ Évoquant le Conseil consti­tu­tion­nel, qui est dans tous les esprits, il explique que, dési­gnés comme les Sages de la poli­tique fran­çaise, ‘’ils peuvent si le droit ne leur suf­fit pas cen­su­rer un texte pour sau­ve­gar­der nos liber­tés fon­da­men­tales […] pour atteinte à nos liber­tés de vivre ! Et si jamais ça ne leur suf­fit pas, ne bais­sons pas les bras, il nous reste le réfé­ren­dum d’initiative par­ta­gée […] et si, là encore, cela ne suf­fit pas, il nous reste la rue ! Elle est à nous !’’, conclut-il sous les vivats.