Chartres : Grosse manifestation du 1er Mai

Rassemblés devant le théâtre, les oppo­sants à la contre-réforme des Retraites sont au ren­dez-vous à 10 h 30. Tout ce monde est joyeu­se­ment déten­du et pense que la coupe est pleine et que la par­tie sera bien­tôt gagnée. Cette pan­carte d’un mani­fes­tant en atteste, inti­tu­lée: « Casserole Mag », Macron y col­lec­tionne les cas­se­roles même les mégas bas­sines ! Sur fond de nappe de cui­sine à car­reaux, il cite : Déni par­le­men­taire. Mépris du peuple. Mensonges et arro­gance. Injustice sociale. Dérive autoritaire…

 

Retraites mais aus­si salaires, droits sociaux, paix, climat

Un peu sur le même registre, le bref dis­cours de l’intersyndicale, lu par la porte parole de la CGT, fus­tige le pro­jet d’une énième loi sur l’immigration qui ouvre la porte à l’extrême droite et déve­loppe des idées que nous com­bat­tons, énu­mère toutes les dérives de ce gou­ver­ne­ment et, par consé­quent, les nom­breuses reven­di­ca­tions de 1er Mai : Réduction du temps de tra­vail, aug­men­ta­tion des rému­né­ra­tions et des pres­ta­tions sociales, amé­lio­ra­tion des droits sociaux et en pre­mier, le retrait de la contre-réforme des Retraites.

Auparavant le texte de l’intersyndicale avait évo­qué notre monde, proxi­mi­té des guerres, socié­tés bou­le­ver­sées par le chan­ge­ment cli­ma­tique, puis avait affir­mé « cette cor­po­ra­tion pour­suit des com­bats pour la paix et se pré­pare à faire face aux enjeux environnementaux. »

 

Des jeunes en colère

Puis, la parole fut don­née aux jeunes par l’intermédiaire de Valentin repré­sen­tant La Voix des lycéens, mou­ve­ment regrou­pant des jeunes des col­lèges, lycées et pré­pas. Ils étaient dans le cor­tège avec leur ban­de­role « jeu­nesse en colère » et leur dra­peau VL sur fond blanc.

 

Slogans et chansons

Relevée par­mi les nom­breux chants et slo­gans, cette chan­son ori­gi­nale et pleine d’entrain sur l’air du « Loup, le renard et la belette » avec ces paroles :

J’entends Macron qui s’attaque à ma retraite — j’entends Macron qui nous prend pour des cons.

Et dans trente ans, je tra­vaille­rai — j’entends Macron qu’en a rien à cirer.

Le pré­sident Macron et ses p’tits pou­lains va piquer dans la caisse et man­ger tout le foin.

Quand la r’traite vien­dra, quand la r’traite vien­dra mais nous on s’ra tous morts et on la touch’ra pas !

La réforme des r’traites q’tu veux nous ins­tau­rer, il est hors de ques­tion qu’on se laisse enfumer.

La réforme des r’traites q’tu veux nous ins­tau­rer, il est hors de ques­tion qu’on se fasse enfiler.

Bosser, bos­ser, pour gérer ton bud­get, non là tu vas trop loin on n’est pas tes larbins.

 

Pique-nique fes­tif

Le cor­tège est par­ti faire le tour de la vieille ville en direc­tion du bou­le­vard de la Courtille. Au niveau du ciné­ma Les Enfants du Paradis, un mili­tant PCF affirme avoir comp­té 5000 mani­fes­tants. Arrivé au haut de la Butte des Charbonniers une bonne gibou­lée n’a pas décou­ra­gé les mani­fes­tants et c’est sous un ciel mi-soleil mi nuages que le pique-nique s’est tenu sur la place du Châtelet en musique avec le groupe Urbain Lambert, fidèle au 1er Mai.