ATD-Quart-Monde Nogent-le-Rotrou contre la maltraitance institutionnelle

Les militant·e·s et les allié·e·s  d’ATD-Quart Monde, asso­cia­tion bien pré­sente à Nogent-le-Rotrou, ont pré­pa­ré des actions pour ce 17 octobre (Journée Internationale pour l’Élimination de la Pauvreté) dans l’esprit de l’appel du Père Joseph Wrésinski.

 

La jour­née du refus de la misère

 

Devant plus de soixante per­sonnes, Claudine Jarlier, alliée bien connue du Mouvement ATD, rend un nou­vel hom­mage à Joseph Primon qui est décé­dé bru­ta­le­ment en jan­vier de cette année. Puis elle pré­sente un rapide his­to­rique de cette jour­née, tout en atti­rant l’attention sur la petite plaque appo­sée sur le mur de la Mairie, réplique de la dalle du Trocadéro à Paris. La gra­vure de cette plaque, dit-elle, a besoin d’être res­tau­rée, rap­pel d’une demande faite à la municipalité.

 

Des témoi­gnages sur la mal­trai­tance sociale et institutionnelle

 

Le thème de l’année 2024, tou­jours choi­si par les per­sonnes qui sont en pre­mière ligne face à la misère et par leurs allié·e·s de l’organisation, met en lumière la mal­trai­tance sociale et ins­ti­tu­tion­nelle. Une série de témoi­gnages ont été pré­sen­tés par les per­sonnes qui ont connu des situa­tions inac­cep­tables liées aux défaillances des ser­vices publics. Par soli­da­ri­té, d’autres ont par­lé au nom de per­sonnes absentes. Ces défaillances ont été sou­vent dénon­cées par les citoyen·ne·s et par les per­son­nels, du fait d’une sous-dota­tion gran­dis­sante que ces ser­vices subissent depuis de nom­breuses années.

 

Manquements dans les ser­vices publics

 

Ce ras­sem­ble­ment a per­mis de mettre en lumière ces man­que­ments. Il a été ques­tion de plu­sieurs pro­blèmes avec des employeurs ins­ti­tu­tion­nels indé­li­cats, avec les ser­vices sociaux, avec Pôle Emploi. Les petits salaires ont été illus­trés d’exemples en éta­blis­se­ments sco­laires et dans d’autres ser­vices publics et l’absence de salaires, bien mal ‘’com­pen­sés’’ par des aides plus qu’insuffisantes. L’usage obli­gé de l’informatique est une source sup­plé­men­taire d’exclusion.

 Il a été cité le cas d’une femme âgée, en EHPAD, clouée dans son lit sans man­ger le midi. Un autre témoi­gnage décrit l’interminable attente des malades au ser­vice des urgences de Nogent et les chaises très incon­for­tables de la salle d’attente.

 

Les per­sonnes han­di­ca­pées vic­times aussi

 

Est évo­qué aus­si l’emploi à temps com­plet de 24 heures d’une AESH (Accompagnante des élèves en situa­tion de han­di­cap) qui suit cinq jeunes han­di­ca­pés en Réseau d’Education prio­ri­taire, tra­vail dif­fi­cile et mal payé qui ne per­met pas de vivre.

On a enten­du un témoi­gnage concer­nant des per­sonnes illet­trées, en situa­tion de han­di­cap, incom­prises, être jetées par la direc­tion d’un Établissement Médico-social, etc.

 

Poésie et chants

 

Sabine Ronay, de la Maison Partagée, lit ’’Le Dit de la Force et de l’Amour’’, poème de Paul Éluard. Une belle manière de com­battre l’indifférence.

Cet évè­ne­ment s’est pour­sui­vi dans la salle des Colonnes, autour du livre Apprendre des sco­la­ri­tés abî­mées, coor­don­né par Régis Félix qui était présent.